Figure-toi,
cher lecteur, qu’on a
sorti récemmment ce live
enregistré à Abbey
Road, par McCartney, il a des
plombes, oh, et même des
lustres, en 74, exactement en
même temps que sortait
"Le mal aimé"
par Claude François (de
son vrai nom : Claude, Antoine,
Marie François)
Si ça te dit, je te chante
un petit passage comme ça,
là, impromptu, de cette
superbe chanson qui bouleversa
la France en ces temps post-gaulliens
:
Je
suis le
mal aimé
Les gens
me connaissent
Tel qu’ils
me regardent
Mais ont-ils
cherché
à
savoir
D'où
me vient
cette voix
de canard
?
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Maintenant on peut raisonnablement
se demander :
qui a écrit des paroles
aussi poétiques ? Pourquoi
sortir ce live cinquante berges
après ? Les Beatles existent-ils
encore ?
En fait, je dirai simplement
que McCartney, je l’aime
bien quand il s’appelle
The Beatles, c’est encore
frais, inventif, mélodieux,
travaillé, ça
tient bien le coup. Je l’aime
moins quand il est Wings, qu’il
n'y a plus Lennon, que c’est
trop pop, presque sucré
et plutôt daté.
Dans cet album il y a bien quelques
trucs sympas comme "Jet",
"Maybe I'm amazed",
"Live and let die"
ou même "Band on
the run" (le tout façon
post-Beatles), un "Go now"
ex-tube des débuts des
ex-Moody Blues et des reprises
période Beatles comme
les inoxydables "Let it
be"
ou "The long and winding
road" joués judicieusement
différents.
Le reste est un peu léger
et parfois agaçant de
sucrerie ou futilité...
Et cette pochette, non, mais,
franchement !