Massive
Attack
Mezzanine
(1998)
Ici,
t'avais des musicos qui faisaient
il y a des plombes de la variété
camouflée sous une grosse
basse et des guitares saturées.
Et du coup, certains ont crié
au génie. Et même
qu'ils ont dit qu'ils ne faisaient
pas de la variété,
mais du trip-hop, les gars de
la massive attaque. Moi, je
te le dis, il faut toujours
se méfier des groupes
qui ont le mot attaque dans
leur intitulé. Même
si c'est en anglais.
Du trip-hop, tu dis ?
"Trip", c'est comme
si tu partais ailleurs. Avec
Massive Attack, on reste à
quai.
"Hop", tu rajoutes
?
"Hop",
c'est comme quand tu fais un
mouvement vif et rapide. Ca
fait hop ! De quoi se cogner
au plafond. Mais ici aucun risque.
Avec Massive attack, le fort
mal nommé, tu ne bouges
pas le cul de ton fauteuil.
En plus, tu as droit à
une voix très variétoche
ayant autant de feeling qu'une
chanteuse de RnB essayant de
faire du néo-prog.
En prime, l'ensemble présente
un côté clean époque
un peu passée. Il s'agit
en fait d'une succession linéaire
et terne de chansons sans réelle
pertinence avec une rythmique
imperturbable. C'est sympa dix
minutes puis ça tourne
au tic nerveux. Car froid, clinique
et toujours identique jusqu'au
dernier titre. Même que
c'est pratiquement le fond de
commerce du groupe dont je ne
vois pas où il a bien
pu aller après cet album
que certains ont vu "sombre".
Et pendant qu'on y est, Coldplay
c'est du rock dépressif,
non ?
Bien sûr, tout n'est pas
totalement quelconque dans cette
variété-leftfield-downtempo-soul-dub-ex-new-wave.
Il y a bien "Angel",
"Teardrop" et "Dissolved
girl" qui sortent du lot
de par la qualité supérieure
de leur mélodie.
Du coup j'ai eu envie d'en faire
une chronique.