Dans les années 80 (ah,
les années 80 !) Marillion
décide de relancer le rock
progressif (ah, le rock progressif
!) qui avait rendu l'âme
à la fin des années
70 (ah, les années 70 !)
pour cause de pénurie de
progressivité progressante
qui progresse et invente (si l'on
peut dire) dans la foulée
le néo-prog.
Diable !
Du
coup Marillion de par l'appellation
"néo" de sa musique
ne propose pas grand-chose de
nouveau bien sûr et se contente
de relifter ce qui avait été
fait parfois de belle façon
dans les années précédentes.
Et ce sera du côté
de Genesis que Fish et ses potes
iront chercher de quoi nourrir
leur prestation.
Mais qu'importe si Marillion fut
le Genesis du pauvre ou non car
ce qui m'intéresse ici
c'est la musique. Et celle de
Marillion est, dans cet album,
mélodieuse, d'une grande
accessibilité sans être
vulgaire. D'ailleurs cet album
fut classé dans les hit-parades
de l'époque, du prog au
sommet des ventes.
Diantre !
Les premiers titres s'enchaînent
bien avec des chansons agréables.
Et du coup la voix de Derek "Fish"
Dick passe plutôt mieux.
Puis, soudain, d'un coup, sans
crier gare, à partir de
"Bitter suite", ça
se complique un peu. Disons que
ça se gâte aussi.
Et ça devient nettement
trop typé prog et déjà
"Heart of lothian" agace
et la voix de Fish commence à
épuiser. Puis loin, "Waterhole"
achève définitivement
jusqu'au final "White feather"
assez pénible. Seul "Blind
curve" tire son épingle
du jeu et j'aime bien le jeu de
Rothery (guitare).
Beaucoup trop linéaire,
avec un Fish souvent agaçant
et le tout quand même un
peu prévisible, cet album
de Marillion reste malgré
tout celui que je supporte le
plus de la période fishienne
du groupe par son côté
pêchu et l'aspect mélodieux
de quelques titres.