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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Première époque

 

Marillion
Misplaced Childhood (1985)


Dans les années 80 (ah, les années 80 !) Marillion décide de relancer le rock progressif (ah, le rock progressif !) qui avait rendu l'âme à la fin des années 70 (ah, les années 70 !) pour cause de pénurie de progressivité progressante qui progresse et invente (si l'on peut dire) dans la foulée le néo-prog.

Diable !

Du coup Marillion de par l'appellation "néo" de sa musique ne propose pas grand-chose de nouveau bien sûr et se contente de relifter ce qui avait été fait parfois de belle façon dans les années précédentes. Et ce sera du côté de Genesis que Fish et ses potes iront chercher de quoi nourrir leur prestation.

Mais qu'importe si Marillion fut le Genesis du pauvre ou non car ce qui m'intéresse ici c'est la musique. Et celle de Marillion est, dans cet album, mélodieuse, d'une grande accessibilité sans être vulgaire. D'ailleurs cet album fut classé dans les hit-parades de l'époque, du prog au sommet des ventes.

Diantre !

Les premiers titres s'enchaînent bien avec des chansons agréables. Et du coup la voix de Derek "Fish" Dick passe plutôt mieux. Puis, soudain, d'un coup, sans crier gare, à partir de "Bitter suite", ça se complique un peu. Disons que ça se gâte aussi. Et ça devient nettement trop typé prog et déjà "Heart of lothian" agace et la voix de Fish commence à épuiser. Puis loin, "Waterhole" achève définitivement jusqu'au final "White feather" assez pénible. Seul "Blind curve" tire son épingle du jeu et j'aime bien le jeu de Rothery (guitare).

Beaucoup trop linéaire, avec un Fish souvent agaçant et le tout quand même un peu prévisible, cet album de Marillion reste malgré tout celui que je supporte le plus de la période fishienne du groupe par son côté pêchu et l'aspect mélodieux de quelques titres.