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Avec quelques titres
un ton au dessus

Marcus Miller
The Sun Don't Lie (1993)



Marcus Miller est un bassiste de jazz. Il fait ici ce qu'on appelle du Slap qu'il ne faut pas confondre avec le slam.

Le slap, c'est un jeu de basse particulierement caoutchouteux et plutôt funky. On peut même rajouter que ça groove. Alors que le slam, c'est parlé a capella, sorte de "poésie" urbaine. On peut même rajouter que c'est assez chiant.

Le slap, ce n'est pas non plus un truc génial. D'autant plus que comme le slam, ça reste très limité et faire joujou avec sa basse, ça va un moment puis il faut aller vers autre chose.

Le père Miller l'a bien compris, lui qui fut élevé à la bonne école davisienne. Du coup, ce bon Marcus aime bien faire intervenir plein d'instruments et insiste sur les arrangements soignés, très jazz-rock mais classe.

En plus, il fait venir quelques spécialistes du genre que je ne nommerai pas. (Il y en a trop.) Et même the one and only Miles Davis sur un titre (le disque date de 93).

Miller se lance aussi dans la reprise avec un réussi et entraînant "Teen town" de Weather Report et composé jadis par Pastorius, un autre géant de la basse électrique.

L'ensemble n'est pas souvent au top et les arrangements ne sont pas toujours de mon goût. L'album est aussi dans les stéréotypes agaçants du genre.

Mais des titres comme "Teen town", "Funny"', "Scoop" ou "Rampage" sont de qualité. Du coup on a un album de jazz-rock qui navigue parfois bien au dessus de la pléthore de parutions d'un genre souvent plutôt figé.