Quand
la Marabunta Gronde
Byron Haskin (1954)
"Quand la Marabunta gronde",
ça c’est du titre
! Evidemment, "The naked
jungle" aurait pu s’intituler
"La jungle à poil"
s’il avait été
traduit par des hommes de goût.
Mais non, "Quand la Marabunta
gronde" !
Bref, Joanna se rend dans la
jungle, mais habillée
(trop habillée d’ailleurs),
pour rencontrer son mari, Christopher,
qu’elle ne connait pas.
Elle débarque dans une
plantation où le gars
s’avère être
Charlton Heston (sans rire).
Ce dernier est rigide et a un
jeu incroyablement affecté.
Il gère son mariage comme
il gère sa plantation
et Joanna comme un élément
de son domaine. Et c’est
de cela qu’il s’agit
pendant une heure, du conflit
et de la dynamique entre les
deux personnages principaux
avec une louche de colonialisme
et des incas réducteurs
de têtes au sang maya
(les célèbres).
Mais Joanna ne s’en laisse
pas conter et rabroue Christopher
qui, droit comme un piqué,
grimace. De dépit, Joanna
joue du Franz Lizst au piano.
Et c’est au moment où
elle est sur le point de plier
bagage que Christopher, pour
une raison inconnue, devient
un autre homme. Figurez-vous
que derrière sa carrure
en béton armé
se cache un poète. Oui,
c’est n’importe
quoi.
Et finalement, pour ses 35 dernières
minutes, ce beau long métrage
hollywoodien devient un film
d’aventure, car vous l’aviez
sans doute oublié à
ce moment-là du récit,
mais la Marabunta gronde ! Alors
Christopher lutte vaille que
vaille contre une invasion de
fourmis tueuses...
PS
: Un épisode de McGyver,
dans lequel il lutte vaille
que vaille contre une invasion
de fourmis tueuses, utilise
des stock shots de "The
naked jungle". Ainsi Richard
Dean Anderson est doublé
par la doublure de Charlton
Heston de 1954.
Matez
un peu la
dégaine
de ces deux
gars.
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