Mad
Max 2 : Le Défi
George
Miller (1981)
"Mad Max 2" commence
par l'histoire de la saga, pour
public occidental perdu. Si, vous
savez, l'histoire qui n'était
pas dans le premier film. On apprend
donc qu'une guerre a éclaté
pour le pétrole, que tout
le monde s'est cartonné,
que la guerre s'est arrêtée
faute de combustible, que les
dirigeants ont causé et,
sans solution, le monde s'est
écroulé, les gens
se sont entretués et les
routes sont désormais le
territoire de gangs qui se tirent
la bourre pour un jerrican d'essence.
Comment tout ceci a-t-il pu se
produire entre le premier et le
deuxième film ? On ne sait
pas. Toujours est-il que Max déboule
avec sa caisse et découvre
une raffinerie assiégée
par des truands. Ce deuxième
épisode est l'essence même
de Mad Max, si vous me permettez.
Le scénario tient en une
phrase, les méchants, menés
par deux types iconiques à
mort (un gars à la voix
caverneuse, à moitié
à poil, avec un masque
en fer et son second, surjoué
par Vernon Wells (qui surjouera
encore plus dans le succulent
"Commando"), un punk
à la crête rouge,
psychopathe surexcité),
représentent tout l'underground
contestataire radical subversif
de l'époque : ultra-violents,
fringués n'importe comment
à grand renfort de cuir,
à moitié dénudés,
à la sexualité exacerbée
autant hétéro qu'homosexuelle,
aux masques effrayants et avec
des crêtes punks. Ils affrontent
les gentils, habillés en
blancs, des pleutres chétifs
souffreteux avec des coupes à
la Daniel Balavoine et des bandeaux
tellement années 80 qu'on
a envie de les fuir. Si les voyous
n'étaient pas des violeurs
brutaux, ils seraient carrément
plus sympathiques que cette bande
de ringards dont le chef est aussi
charismatique qu'une poêle
à frire. Bref, à
partir de là, ils se mettent
sur la gueule et se poursuivent
en bagnole. Et c'est tout, et
c'est bien comme ça. Evidemment,
"Mad Max 2" était
encore impressionnant au début
des années 90, lorsque
je le découvrais, mais
a aujourd'hui un peu perdu de
son punch et de son impact. Mais
il est tellement immédiat
et visuellement original, qu'il
vaut toujours le coup d'oeil.
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