Jon
Finkel
Macho Man (2024)
Le
Macho Man Randy Savage était
le catch de son temps, souvenez-vous,
celui des premières années
de la WWF de l’indicible Vince
MacMahon, à la charnière
entre des forains qui se mettaient
des beignes et « l’âge
d’or » avant le boom
des années 90 qui envoya
le sport et le divertissement américains
jusque dans les confins les plus
reculés de ta télévision.
Avant d’en arriver là,
il y eut sa carrière avortée
de joueur de baseball, sa reconversion
dans le catch au début des
années 70, ses provocs hasardeuses
envers Jerry Lawler puis son arrivée
à la WWF en 1985 lorsque
transpirant, le visage rouge et
l’auriculaire levé,
il menait des promos sidérantes,
dos à la caméra, avec
sa voix de mobylette face à
l’impassible Mean Gene. Fantasque
et flamboyant à tout instant,
le Macho Man se frayait un chemin
avec le kayfabe à plein régime,
n’étant plus que son
personnage sur et en dehors du ring,
impliquant l’ineffable Miss
Elizabeth, son épouse sur
et en dehors du ring, objet des
convoitises fictives de tout un
chacun et de la jalousie réelle
de son mari notamment lors d’embrassades
avec Hulk Hogan ou en culotte sous
le regard médusé de
Ted Dibiase. Savage, rutilant jusque
sur les plateaux télés,
connu une gloire incroyable et conserva
sans doute son intensité
prodigieuse jusqu’à
ce que son cœur le lâche.
Tout ceci nous est narré
avec l’enthousiasme de l’enfance
par un fan de l’époque,
de façon dithyrambique et
exagérée comme l’est
le catch.
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