Va
t'installer au lever du jour
au bord la mer (attention au
sable, c'est désagréable).
Enregistre alors les bruits
de moteurs, les pêcheurs,
les vagues. Après, le
soir dans les rues grouillantes,
capte le bruit des gens qui
parlent et bien d'autres choses
encore et même aussi la
musique, pourquoi pas ?
Puis, tu appelleras cela : "broutille",
"que dalle", ou "presque
rien". Tu verras alors
arriver une palanquée
de faux intellos tombant en
pamoison devant ton "oeuvre"
comme autant de mouches sur
une grosse merde même
pas fraîche. Ils t'affubleront
alors de la ridicule appellation
de musicien contemporain. Soit
un gars qui aligne des sons
les uns ajoutés aux autres
comme l'a fait Ferrari qui a
inventé la non-composition.
Carrément de la non-musique.
C'est fort, non ?
Bien qu'étant presque
rien, ça cause, ça
crie, ça murmure, ça
grouille. Ca vit. Ferrari crée
à partir du vivant. On
peut même appeler ça,
sans passer pour un crétin,
de la musique concrète.
Il devient alors comme un chef
d'orchestre qui dirige derrière
ses manettes une symphonie pour
bruits ambiants.
En vérité je te
le dis, le seul mérite
de Luc Ferrari est d'avoir utilisé
un bon magnéto et, sans
être équipé
de ce dernier, tu peux arriver
au même résultat
un soir d'été
en t'installant sur ton balcon
le jour de la fête votive.
C'est moins cher et en plus,
il te sera même possible
de participer.
Finalement, le seul petit reproche
que je peux faire à l'enregistrement
de Ferrari est qu'il n'est pas
interactif. Du coup, ce presque
rien devient peau de zébi.
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un
autre grand
moment de musique
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En
1978, le groupe Black
Sabbath était
bien en avance sur
tout le monde !
Il
avait déjà
inventé Daft
Punk.
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