Lope De Vega
Fuenteovejuna
(1618)
-
Pero decidme, mi amor, ¿
quién mató al Comendador
?
- Fuente Ovejuna, mi bien.
En el corazón del barrio
Latino, entre la Seine y
el bulevar Saint-Germain, en una
calle de... ah non, qu'est ce
que je raconte ? Lorsque j'ai
emprunté Lopette de la
Vega à la bibliothèque,
la préposée aux
bouquins m'a dit "Vous
avez vu, monsieur, ce livre est
en Espagnol". Je lui
ai répondu : "Oui,
aucun problème".
La vérité, c'est
que la page de droite est en Français,
c'est la magie des éditions
bilingues. Mais les éditions
bilingues, la préposée
aux bouquins, elle ne connaît
pas ; elle n'en a jamais vues.
Il faut dire que le "Da
Vinci code"
n'est pas en bilingue, mais la
question n'est pas là.
Fils d'un brodeur qui ne s'appelait
pas Martin*,
Lopé dé béga
est l'auteur le plus prolifique
de tous les temps et l'un des
écrivains espagnols les
plus connus. Connu, il ne l'est
pas vraiment, à proprement
parler, le commun des mortels
étant incapable - j'ai
vérifié - de citer
plus de deux auteurs espagnols.
Même moi, je l'avoue, je
reste bloqué à six
et je suis obligé de tricher
en citant la mauresque Clara Gazul.
O tempora, O mauresque ! "Fuente
Ovejuna" parle du méchant
comendador Fernán Gómez
qui croit, parce qu'il est un
militaire glorieux et que les
femmes mariées l'acceptent
dans leur couche, qu'il peut mettre
la main sur Laurencia. Que nenni
! "Fuente Ovejuna" est
une oeuvre singulière et
paradoxale qui, outre ses qualités
littéraires (avec une traduction
qui délaye beaucoup : "Hablemos
todos" devient "Alors
le mieux sera que nous parlions
tous ensemble") s'avère
difficilement interprétable.
Une oeuvre du XVIIe écrite
par un auteur conservateur pro-aristocratique
qui prônerait la révolution
populaire et la justice sociale
?? Etrange.
*
Celle-là, je vous mets
au défi de la comprendre.
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LA
CRitiQUE D'UN AUtRE
BOUQUiN
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L'amoureux
Du Théâtre
Carlos
Fuentes
...
c'est parlant...
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