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Sur la tendresse

Linda Linda Linda
Nobuhiro Yamashita (2005)

 

Au lycée Shibazaki, Kei, Kyoko et Nozomi doivent se produire sur scène lors du festival culturel. Seulement la claviériste se brouille avec la chanteuse et la guitariste se luxe deux doigts en jouant au basket. Kei passe à la guitare et les trois ados recrutent Son au chant, étudiante coréenne dont le japonais est chancelant. Elles auront trois jours pour répéter leurs chansons dont « Linda Linda » de The Blue Hearts, d’où le titre.

Contrairement à bien d’autres pays dans lesquels l’adolescence est une période absurde et dénuée d’intérêt, elle est au Japon une étape importante quasi mythique traitée à toutes les sauces dans les manga/anime et films. Où la frontière est ténue de par chez nous puisque l’âge adulte n’existe plus vraiment – et il suffit d’assister à n’importe quelle réunion d’entreprise pour avoir l’impression d’être dans une classe de seconde tant la dégénérescence est profonde – la fin du lycée au Japon marque une étape importante avec les derniers instants de liberté, d’espoir, d’individualité et de fun.

Et pourtant, dans « Linda Linda Linda », il ne se passe pas grand-chose. C’est un film simple avec une sorte d’émotion partagée universelle, les liens qui se tissent lentement et la nostalgie d’une période que tu n’as pas connue.

C’est un film sur la tendresse de l’amitié avec quatre filles qui se créent des souvenirs pour la vie avec leurs amies qu’elles ne reverront sans doute plus jamais avant de faire des heures sup non rémunérées tous les soirs jusqu’à 87 ans.

PS : On retrouve dans les rôles principaux l’ineffable Bae Doona, les beaucoup moins ineffables Yu Kashii et Aki Maeda et Shiori Sekine dont c’est le seul film.



Linda Linda ! Linda Linda Linda !