Imagine
le premier Tangerine Dream accompagné
par un orchestre à cordes
et vents en lieu et place des
synthés et autres mellotrons.
Tu auras une idée de
la musique de Ligeti... du moins
des premiers titres de cet album.
"Lontano" et "Atmosphères"
sont assez statiques, très
prenants. "Apparition lento"
est très... lent dans
la ligne des deux précédents
thèmes mais en plus "musique
contemporaine". Tu vois
ce que je veux dire ? Eh bien,
ça s’éloigne
un peu de la musique telle que
je la conçois. Avec des
passages un peu plus agressifs
avec cordes et vents encore.
Comme des petits bruits au milieu
du silence. "Agitato"
d’Apparition (encore)
est plus... agité. J’adhère
moins au propos. Mais c’est
très court, tant mieux.
"San Francisco polyphony"
est nettement plus abrupt, disons,
très typé musique
contemporaine, limite caricature.
Je déteste. En plus c’est
bien trop long. Tu as essayé
plus de 12 minutes de Ligeti
déchaîné
? Et on dirait la rencontre
improbable entre un Bartok et
un Stravinsky qui auraient pété
les plombs .
Et voici "Romanian concerto"
plus, disons, classique. Mais
est-ce vraiment de la musique
classique ? Ce thème
n’apporte rien. Trop banal
à mon goût. Seul
l’adagio emporte mon adhésion.
J’adore les adagios mot
où il paraît qu’il
faut mettre un s au pluriel.
Ce recueil d’oeuvres de
Ligeti s’achève
avec un "Romanian concerto
molto vivace" très,
vivace, même, euh... molto.
Et son inspiration du côté
d’une musique folkorique
me laisse de marbre.
Bref, j’ai bien aimé
les premiers thèmes puis
j’ai décroché
très vite.