"Les branchés à St. Tropez" (super titre qui en dit long sur la trame de ce film qui avait raté de peu la palme d’or à Cannes en 83), c’est surtout et avant tout un truc de Max Pécas dont on se souvient encore des énormes "Deux tarés à St. Trop" et "On se la joue cool et on se siffle une bonne bière à St. Trop", (St. Tropez étant en quelque sorte la continuité conceptuelle de l'immense œuvre de Pécas) sans parler de quelques trucs plus, disons, suggestifs, surtout poilants question titres car la chair est triste comme disait Rocco Siffredi.

Et de quoi ça cause ces branchés me dirais-tu... ou pas ?

Eh bien, on a deux couples qui vont à... euh... ha... ouais... à St. Trop pour s'éclater. Mais, comme ça risquerait de vite lasser, l’auteur a mis une petite historiette de faux-monnayeurs et une poursuite en bagnoles pour finir comme dans les films d’Oury où on ne voyait pas de seins de femmes, un mauvais point pour lui.

A remarquer quand même que dans les premières scènes à Paris les deux héros sont hyper bronzés avant de se retrouver blancs comme un cachet d'aspirine sur la plage de St. Trop. Il y a comme ça des mystères dans le cinéma d'art et d'essai. On ne peut pas forcément tout y comprendre.

Et pour donner plus de vérité à cette œuvre prenante, Pécas fait intervenir plein d’acteurs (et -trices) de qualité, aujourd'hui devenus LE cinéma français. On y trouve même le célèbre Tiki Holgado, tristement décédé depuis, et dans le rôle plutôt original d’un homme de main débile. Paix à son âme.

Au final, le film s’avère moins navet que ce que je l’avais pressenti et pour une fois il n’y avait pas Paul Préboist, dommage.

PS : cette œuvre majeure de Pécas est égayée de joyeuses chansons ensoleillées dont les paroles ont été écrites, paraît-il, par Léo Ferré sur une musique de Michael Jackson, mais comme leurs noms ne figurent pas au générique, rien n’est moins sûr.

C’est dingue, non ?