John ? Yoko ?
John ! Yoko !

John Lennon & Yoko Ono
Wedding Album (1969)

 

John Lennon, sympathique trouvère des années 60/70 - qui fit quelques albums à peine écoutables aujourd’hui et qui proposa quelques trucs qui tiennent encore bien le coup avec ses trois potes beatlesiens -, enregistre ici avec sa nana qui a comme talent d’être... sa femme.

Cet album se veut, paraît-il (je l’ai lu sur un site sérieux), d'avant-garde. En fait il n’est même plus d'arrière-garde. Il navigue entre le vide et le néant alors que pour Jean-Paul, c'était entre l'être et le néant.

Il paraît même que c’est le troisième de la série, compte pas sur moi pour écouter les autres, non, mais ça va pas ?

Donc, ce truc a été pondu avec deux titres, un par face. Le premier s’appelle "John & Yoko" mais n’a aucun rapport avec "The Ballad Of John And Yoko", une agréable et entraînante mélodie des quatre de Liverpool. L'autre se nomme "Amsterdam" qui n'est pas une reprise du titre de Brel mais en souvenir du lieu où le couple s’était commis à poil près des endroits où des marins se mouchent dans les étoiles d’une nuit fraîche, ça caille là-bas et on comprend que John et Yoko aient préféré faire du bed-in au chaud dans leur hôtel cinq étoiles plutôt que de le faire le long des berges mornes.

Ecouter ce wedding machin est quasiment du domaine du supplice. Ca donne dans la première monstruosité : "John ? Yoko ? John ! Yoko ! John !? Yoko !?... ouais, bon, ça va !

Dans "Amsterdam" où il y a des marins qui pissent pour mieux s’entendre rire, enfin peut-être pas, on a droit à divers bruits bigrement pénibles.

Au final on se dit que certains, parce qu’ils vendent, peuvent occuper un studio (en l'occurence Abbey Road) pour enregistrer un grand n'importe quoi qui bien sûr n'a eu aucun succès, tendant à prouver que la multitude ne se contente pas toujours du nom pour consommer. Encore qu’il a peut-être manqué un matracage poussé pour faire vendre cette abomination. Qui sait ?