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De rien du tout

Le Roi Et L'oiseau
Paul Grimault (1980)

 

"Le roi et l’oiseau", c’est un dessin animé avec un roi et un oiseau, eh ouais... alors que "Le roi et moi" est un autre film avec un roi et moi, enfin elle. Et je ne ferai pas de chronique de ce dernier, faut pas exagérer quand même.

Et, figure-toi que le roi est un tyran... comme on en a vus dans des chiées d'autres films. Quant à l'oiseau, il est épris de liberté... comme tant d'autres avant lui.

Certes, le graphisme est original mais terriblement froid, le roi, très cliché, donc, et l'oiseau vite... chiant.

Et, bien qu'avec un graphisme "différent", ce film plutôt longuet a un son et un rythme hyper ringards malgré la date de sortie du film, soit les belles années 80 qui furent on s'en souvient encore celles du culte "Crade runner" qui fut THE film de la meilleure prestation de Ford (Harrison, pas l'autre), un super acteur qui jouait hyper bien le gars qui se mouille sur le toit de l'immeuble.

L’histoire de "Le roi et l'oiseau" est sans queue ni tête et ce château pseudo-moderne tout à fait ridicule. En plus t'as un petit ramoneur ("de rien du tout") comme dans une célèbre chanson dont je te chante un petit passage, comme ça, impromptu et même a cappella :

Le petit ramoneur
Près de sa cheminée
Est monté, l’air rageur
Le cœur gros, tout en pleurs
Mais une tuile plus que trisaïeule
l'a fait se casser la gueule...

 

Et plus, t'as aussi une bergère juste parce que les rois épousent les bergères, c'est bien connu.

Quant à la poésie que d'aucuns ont cru y voir, je l’ai cherchée vainement durant la bien longue durée de ce film aux nombres de scènes bien plus agaçantes que dans "Les sous-doués passent le bac" sorti exactement la même année.

Les musiques cadrent bien avec l'histoire mais sont bien trop présentes, envahissantes même et donc assez pénibles à la longue et ce n’est sûrement pas le pire dessin animé mais il est bien loin des meilleurs et sûrement un film plus fait pour des adultes que des enfants.

Et malgré la "présence" de Prévert, je ne saisis pas trop la finalité de la chose alors que j'ai bien aimé des mêmes années 80 l'inoubliable "Terminus" bien plus poétique et émouvant et dont naturellement nous ne manquâmes pas tantôt de faire une superbe chronique ici même sur effet larsen, le site qui fait aussi son cinéma.