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CHRONiQUES MUSiCALES

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Ou bien tu feras tout sauter,
ou bien tu deviendras poète

Maxime Le Forestier
Saltimbanque (1975)


En ces temps anciens, Le Forestier proposait ce bel album à l'accompagnement dépouillé (guitare acoustique et contrebasse). Ceci a sans doute beaucoup aidé ce dernier à résister au temps.

Aussi "engagé" ("contestaire" selon le mot usité en son temps) que les prédécents, il propose quelques thèmes qui restent d'actualité comme "Petit robot", "La poupée", "Caricature" ou "L'irresponsable".

Bien sûr on retrouve encore un peu le Maxime Le Forestier faisant un peu hippie (mais sans exagération) dans par exemple l'ironique "L'auto-stop" ou l'étonnant "Voyage au moyen-âge", vaine tentative de partir à St-Jacques de Compostelle.

Mais dans de belles chansons comme "Saltimbanque" ou "Les lettres" (celles échangées par un poilu de 14 et sa femme) Le Forestier sait être poète et émouvant.

Par un sens aiguisé de la mélodie et des textes à la fois simples et riches sur des thèmes souvent profonds qui interpellent par leur réelle sincérité, Le Forestier, bien qu’un peu trop en prise directe avec son temps, se dressait avec cet album de qualité presque au niveau d'un Brassens.