Le
Septième Sceau
Ingmar
Bergman (1957)
Dies
irae, un ciel apocalyptique, du
noir et blanc, une plage, une citation
biblique, deux hommes allongés.
Antonius Block est pensif, son compagnon
semble mort. Un type étrange
et chauve avec une capuche prend
la pose. Dialogue (issu du script
original, donc en suédois)
:
Block : Démédu
?
Capuche : Yaïdeudn.
Block : Kommétufa came
to me ?
Capuche : Yaguédanlénigotriguensida.
Block : Devedjian.
Pour ceux d'entre vous qui ne parlent
pas le suédois, voici la
traduction :
Block : Qui es tu ?
Capuche : La mort.
Block : Qu'est-ce qui t'amène
?
Capuche : Je voulais savoir
qui est le président du conseil
général des Hauts-de-Seine.
Block : Devedjian.
Ce n'est qu'ensuite qu'ils parlent
de Ben Laden et de Shakespeare en
jouant aux échecs. Pour vous
dire que c'est un film avant-gardiste.
Bref, au retour des croisades, le
chevalier Block est sur la plage
d'une Suède rongée
par la peste. Son écuyer,
Jons, roupille. Block aimerait bien
connaître le sens de la vie
et de l'univers. Jons, lui, ne croit
plus à rien. C'est alors
qu'arrive la mort que Block défie
aux échecs.
"Le septième sceau"
de Bergman est un film métaphysique.
On pourrait croire, de premier abord,
en se fiant uniquement au mot "métaphysique",
que le spectateur aura immédiatement
envie de se défenestrer avec
un (Antonius) bloc de béton
aux pieds. Mais ce n'est pas le
cas parce que le film est court
et que la mise en scène et
le jeu des acteurs (notamment von
Sidow) lui donnent un étrange
aspect surréaliste. On a
donc droit à des plans fixes
avec les personnages le regard dans
le lointain qui débitent
des trucs du style "Je n'aime
pas la lune ce soir", "les
arbres sont si calmes", "Croire
c'est souffrir. C'est comme aimer
quelqu'un en restant dans les ténèbres".
On dirait du Legolas. Même
si je suis toujours bien plus intéressé
par Block et son écuyer que
par les saltimbanques (avec Jos
et son air ahuri), j'aime me refaire
un petit "Septième sceau"
de temps en temps.
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un
autre grand moment
de cinéma
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En
plus d'être un des
grands chanteurs de charme
de
son temps, Iggy Pop est
aussi un excellent acteur
!
Le voici jouant le rôle
difficile de la gargouille
dans le remake de "Notre-Dame
de Paris".
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