Last
song for you
Jill Leung (2024)
As-tu
envie de revoir la 3475e version
de l’amour envolé,
des allers-retours entre un hier
naïf et heureux et un aujourd’hui
sombre et déprimant avec
du piano mélancolique ? Moi
oui.
Ici il s’agit de "Last
song for you" où un
compositeur, So Sing-wah, au bout
du rouleau, sans inspiration, ringard,
alcoolique et suicidaire croise
à l’hôpital son
amour d’adolescence qui, malade,
meurt quelques jours plus tard.
La fille de cette dernière
demande à So de l’accompagner
au Japon pour disperser les cendres
de sa mère. Elle est radieuse
et volubile ; il est morne, il est
taciturne, comme le disait le grand
Georges (pas George Bush).
Comme le veut ce sous-genre cinématographique
nostalgique, on alterne les séquences
dans le passé adolescent
à Hong Kong et le présent
adulte au Japon jusqu’à
ce que poigne la tristesse. Comme
l’important dans la vie est
de ne pas avoir de regrets, ce que
nous rappelle une gentille grand-mère,
So et Ha (la mère) et So
et Summer (la fille) s’appliqueront
à se construire (et à
se reconstruire) dans ce beau film
positif et pas très long,
même s’il reste quelques
points que je ne m’explique
pas et qu’il y a sans doute
un surplus de cantopop.
PS1
: Il s’agit de la première
réalisation de Jill Leung
qui avait surtout œuvré
dans le cinéma d’action,
notamment pour les ineffables Wilson
Yip et Soi Cheang
PS2
: Autre film sorti en 2024, mais
Taiwanais (et réalisé
par un Japonais) sur un concept
proche : "18x2 beyond youthful
days" (passé amoureux
adolescent, présent solitaire
sombre et voyage au Japon).

So
troquera-t-il la gnole contre la
guitare ?
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