Attention, lecteur, je raconte tout le film.

Imaginez que Dieu vous envoie un ange et que celui-ci vous montre comment serait le monde si vous n'étiez jamais né. Eh bien le monde serait identique à ce qu'il est actuellement, simplement parce que votre vie n'a jamais eu d'incidence sur quoi que ce soit. Dans "La vie est belle", c'est l'inverse. George Bailey est un mec sympa dont l'ambition est de quitter Bedford Falls pour parcourir le monde et construire tout un tas de choses. Seulement chaque fois que George Bailey a une opportunité, il est contraint de ne pas la saisir, notamment pour tenir tête au méchant Henry Potter (!), et reste irrémédiablement bloqué dans sa ville de merde. Alors il y fait sa vie, George, se marie et a quatre gosses. S'il n'avait pas des problèmes financiers, il aurait cette existence parfaite qui fait envie à tous nos contemporains. Seulement George est malheureux et Dieu répond à sa prière en lui envoyant un ange pour lui prouver qu'il n'est pas le raté qu'il pense être. Et cette séquence qui aurait dû être le meilleur moment du film est simplement agaçante. Vingt minutes durant, George ne croit pas ce que lui dit l'ange et répète qu'il est hypnotisé et qu'on lui a jeté un sort... Et finalement il est heureux parce qu'il a une famille aimante et des amis trop gentils qui lui filent du pognon. "La vie est belle" est un conte de noël humaniste et un peu mièvre avec quelques blagues bien trouvées et des éléments de comédie romantique sympas (au début).