La
Horde Sauvage
Sam Peckinpah (1969)
Après un forfait raté et
une tuerie en ville, des bandits s'en
vont vers le Mexique, poursuivis par un
truand (anciennement des leurs). Au Mexique,
ils font affaire avec un révolutionnaire
à casquette qui rit beaucoup et
qui est très méchant.
"La horde sauvage" est un classique
qui fut rabroué à sa sortie
parce que complaisant dans sa violence
(et maniéré). Il faut dire
qu'à la fin des années 60,
Hays n'était plus alors les héros
étaient immoraux, on voyait des
nibards et le sang coulait à flots.
Au ralenti, ici, car c'est du Peckinpah.
Comme ça se faisait à cette
époque hippie, "La horde"
est un film désenchanté
sur des mecs en fin de cycle, à
la frontière entre le bien et le
mal et à la frontière mexicaine.
Pike (c'est Holden) veut faire un dernier
coup avant de se retirer (mais où
?), Deke (c'est Robert Ryan) le poursuit
par obligation mais sans conviction. Ils
sont des marginaux nihilistes qui n'ont
plus rien à faire dans ce monde
qui ne leur correspond plus.
Alors on les voit boire et aller aux putes,
plusieurs fois, de façon redondante,
même si on comprend les leitmotivs
assez rapidement (et le film dure 2h25).
Mais l'alcool, l'esprit de groupe, le
sexe, les caractérisent, soit de
vraies valeurs de fêtards au top.
Quant à la violence, sur seulement
une vingtaine de minutes, elle culmine
dans son final, ses 130 morts dans 4m²,
avec ce fameux ballet morbide à
la Peckinpah qui engendrera John Woo et
consort.
PS : Je n'ai pas cité l'ineffable
Ernest Borgnine. |