Si tu aimes (comme moi) les orchestres
tout en brass (trombone, trompette,
tuba, accordéon) avec bien
sûr un drummeur obligé,
eh bien, ce disque est pour toi.
C’est du jazz, bien sûr,
mais loin de tout stéréotype
avec quelques titres qui avancent
dans le calme, la mélancolie
aussi et la nostalgie, même,
rappelant quelque peu (d’où
sans doute le titre du disque)
de belles choses qui se déplaçaient
avec force cuivres comme Mingus
(bien sûr), Bley (Carla,
naturellement et partie depuis
peu), l'Art Ensemble (de Chicago,
comme il se doit), Haden (il nous
a quittés lui aussi) et
sans doute les frères Belmondo
dont je ne sais pas s’ils
ont une parenté avec l’autre.
Bien sûr, par moments, pour
ne pas rester indéfiniment
dans le cool qui cuivre, le recueillie
qui fait chialer le trombone de
Kornazov, l’instant qui
cherche l’instrospection,
alors on a droit à quelques
titres qui s’excitent un
peu bordéliquement ou comme
de la musique de fanfare dont
je n’aime guère abuser.
A part ça, c’est
un bon album de jazz disons impressionniste.