ACCUEiL

DiSQUES

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Violent, parodique

Kill Bill 2
Quentin Tarantino (2004)

 


Voyons donc en résumé ce que j’avais écrit pour le premier KB (dit comme ça, on dirait du désherbant) :
1. du visuel et du sonore à mort.
2. mise en scène de haute volée.
3. un mélange entre un western de Leone et un film de samouraï quelconque à la violence exacerbée.
4. une sorte de parodie qui pète de partout avec des combats bien chorégraphiés, une réalisation très efficace et puis voilà.

Voici un résumé de mon résumé : C’est beau, c’est violent, c’est parodique et le reste, quand ça parle, bof.

Kill Bill 2, c’est pareil.

- C’est beau parce que Tarantino n’est pas un cancre quand on lui met une caméra dans les mains. C’est inventif, bien foutu et rafraîchissant.
- C’est violent avec un second degré omniprésent. Ça trucide sans trop réfléchir et cette violence s’avère surtout inattendue dans le sens où elle peut survenir
à tout moment. Dérangeant, même, pour une unique scène qui a mis mal à l’aise la moitié de la salle (nous étions peu nombreux) sans doute claustrophobe. Enfin et pour finir, la plupart des personnages de ce film souffrent à un point que vous ne pouvez imaginer. Mais il n’y a qu’à Mel Gibson qu’on reproche ça.
- C’est parodique parce qu’il reprend volontairement les tics des films d’arts martiaux des années 70. Ici, les zooms sur le visage du grand maître totalement risible, âgé de 35 ans avec du coton collé sur le menton (comme en vrai) et idem du pillage consciencieux des westerns de Sergio Leone, musique en tête (Morricone omniprésent) et méchants yeux en gros plan.
- Le reste, quand ça parle, bof. Disons que les dialogues sont dans la veine QT, plutôt bons. Mais la parlotte, point trop n’en faut. Je pense, entre autres, au dernier chapitre du film.

Contrairement à ce que diront certains, KB2 est bien la suite de KB, même thématique, même réalisation, même film avec toujours ce satané fétichisme des pieds de Quentin Tarantino. Bons points identiques, défauts identiques, ce deuxième épisode s’avère probablement meilleur que le précédent (même s'il n'y a plus Lucy Liu) car mieux équilibré.