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ll est vieux

lndiana Jones et le
cadran de la destinée

James Mengold (2023)

 

Après l’incroyable « Crâne de cristal », Spielberg a capitulé et a laissé le 5e épisode de la série à James Mangold et surtout à quatre scénaristes, ce qui n’est jamais bon signe.

Et si pour vous Indiana Jones est un quadragénaire qui affronte des nazis dans les années 30 afin de trouver une relique biblique, eh bien, il vous faudra jouer aux jeux vidéo, parce qu’ici Indiana Jones est vieux, même s’ils ont dépensé des mille et des cents pour le rajeunir lors de l’intro.

Sa femme l’a quitté, son fils n’est plus, il prend sa retraite et a soudain sur les basques sa filleule qui souhaite reconstituer l’antikythera d’Archimède. Ni une ni deux, un ancien nazi (c’est Mads Mikkelsen) débarque avec ses sbires, tue tout le monde et Indiana Jones et consorts parcourent le monde afin de sauver l’humanité.

Ce « cadran de la destinée » n’est pas mauvais, et même plutôt distrayant, notamment sur son final échevelé extravagant qui te pousse dans tes derniers retranchements, même s’il s’inscrit évidemment dans le cinéma grand spectacle américain de ces temps reculés qu’étaient les années 2010-20, souvenez-vous, c’est-à-dire les suites, reboots, remakes, spin-off en jetant du « fan service » en veux-tu en voilà et en jouant plein pot sur la nostalgie.

Indiana Jones est affublé d’une femme active et d’un gamin parce qu’il n’arrive plus vraiment à courir et, comme souvent, il fait tout le boulot et le méchant n’a qu’à l’attendre tranquillement à la sortie pour lui voler sa découverte. Il y a des poursuites et des bagarres, des failles de scénario passées à la va-vite et Jones est trop vieux pour ces conneries et n’a plus sa place dans un monde où les jeunes hippies écoutent les Beatles. Bref, vous voyez le genre.

Indiana Jones est trop vieux pour ces conneries.