John Wick (c'est l'ineffable Keanu Reeves) est un ancien tueur qui s'est rangé pour une gonzesse. Seulement, malade, elle meurt, ne lui laissant qu'un chien rigolo. C'est alors qu'un petit con, fils d'un truand d'envergure russe, vole la voiture de Wick et tue son chien. Ni une, ni deux, l'ancien tueur ressort les flingues et s'en va buter la Terre entière. "JW" est un film avec des fusillades (potentiellement d'enfer) et des bagarres. Point. Il n'y a rien d'autre dans ce film en dehors de son action, de la présence de tel ou tel second rôle (Willem Dafoe, John Leguizamo et même David Patrick Kelly qui semble avoir 2000 ans) et de l'absence perpétuelle d'expression de Keanu Reeves. Certes il est ému, à un moment, certes il grimace de temps en temps, notamment parce qu'il a pris quinze balles dans le caisson et s'est vu asséner deux douzaines de coups de poing potentiellement mortels, mais sinon il demeure impassible avec sa barbe réservée aux rôles ambiguës de bad boys ténébreux. Et qu'il n'y ait que des fusillades, en soi, ça ne me dérange pas. Mais j'aurais apprécié qu'elles soient mises davantage en valeur, qu'elles offrent quelque chose d'original, peu vu, dynamique et ravageur. Ce n'est pas le cas et la dernière demi-heure en devient un peu longue.