Dans
cet autre live de 67, Hendrix
jouait pour la première
fois dans son pays d'origine,
les titres me semblent parfois
mal choisis et la fureur un peu
bridée.
"Foxy lady", "Rock
me baby", "Can you see
me" ne sont pas franchement
les titres que je préfère
de lui. Et ils sont proposés
là dans des versions assez
sages. Heureusement que l'on trouve
une reprise correcte de "Like
a rolling stone" de Dylan
(mais nettement moins excitante
que l'original), le sempiternel
"Hey Joe" (sûrement
pas sa meilleure chose mais dans
une correcte version malgré
une guitare un peu foireuse),
la jolie ballade langoureuse "The
wind cries Mary" et l'inévitable
"Purple haze" dont,
il faut bien le reconnaître,
j'ai entendu de bien meilleures
versions ailleurs.
Mais, ce live vaut surtout pour
son final délirant. Il
s'agit d'une reprise brûlante
de "Wild thing" (un
ancien hit d'un groupe peu connu
et nommé The Troggs) où
Hendrix enfin déchaîné
invente la guitare électrique
des décennies suivantes
tout en jouant quelques notes
de "Stranger in the night".
Du coup, ce "Wild thing"
porte bien son nom, et cette chose
sauvage est totalement incandescente.
En plus, à la fin (on ne
le voit pas ici bien sûr,
faut acheter le DVD), Hendrix
brûle sa gratte.