Jean
Giono
Un
Roi sans divertissement (1947)
Nous sommes à la fin du
19° siècle dans une
région du Dauphiné
nommée le Trièves
au sud de Grenoble.
L'hiver est là.
Imagine un peu, veux-tu ...
La neige vient de tomber forte
et drue. Il faut rentrer dare-dare
sinon gare. La vie devient difficile.
On s'enferme sous la voûte,
près du feu car il n'y
a pratiquement rien d'autre à
faire qu'attendre le soir et la
veillée pour écouter
quelques légendes et boire
un bon coup pour se remonter le
moral. Bien sûr on peut
sortir de la maison. Dégager
des amas de neige devant sa porte.
Prendre du bois dans sa réserve.
Aller chez le voisin. Discuter
dans la ruelle bien couverts (pour
les plus résistants. Mais
pas trop longtemps quand même).
Remplir son seau à la fontaine
toute proche. Soigner ses bêtes.
Aller satisfaire un besoin pressant.
Et c'est à peu près
tout. Quant à aller plus
loin, hors du village, là,
ça devient impossible.
Parce que dehors la neige, elle
tombe encore. Et elle tombe. Des
flocons gros comme des oeufs d'autruche.
Et sans arrêt. Pendant des
heures. Pendant des jours. Pendant
des semaines. Et ça colle
contre les murs. Et ça
écrase les toits. Et ça
gonfle dans les ruelles. Rentrons
vite chez nous car il gèle
à pierre fendre. Le lendemain
matin, on n'arrive plus à
ouvrir une fenêtre (qu'on
n'ouvrirait pas d'ailleurs). Pourquoi
faire ? Pour voir quoi ? Du blanc.
Encore du blanc. A perte de vue.
On sort. Ca devient périlleux.
Et même risqué. On
ne peut pas faire cent mètres.
Cent mètres c'est aller
au dessus du village. Ce n'est
rien en temps normal. Maintenant
c'est le parcours du combattant.
C'est comme du suicide. Ces cent
mètres, ça risque
de devenir un chemin de croix.
Seul le diable pourrait encore
arpenter les solitudes ou plutôt
un certain Mr V. qui dès
les premières pages du
livre enlève et assassine
des habitants de ce petit village
égaré sous la neige...
Un gendarme est appelé
sur les lieux pour mener l'enquête
et le bouquin après une
première partie de grande
qualité racontée
de fort belle façon par
différents narrateurs (génie
de conteur de Giono, écriture
talentueuse, riche et sensuelle,
art du dialogue, atmosphère
pesante et nature toujours présente
sous sa forme la plus hostile...)
devient un peu chiant avec des
bavardages tant et plus et des
considérations philosophiques
un peu "justes" avant
une fin qui me semble peu crédible.
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un
autre grand moment
de littérature
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Un
jour, Bruce Springsteen
fut très désappointé
d'apprendre
que Bob Dylan eut reçu
le Prix Nobel de littérature
!
-
PUTAIN, ET MOI, MERDE
!!
- WOUUUUUUUUUUUAIS !!
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