Avec ce bouquin Giono affirmait vouloir écrire un roman dans lequel on entendrait chanter le monde, c’est mieux que d'entendre chanter Jul.

"Le chant du monde", c’est l’histoire mouvementée d’un vieil homme nommé Matelot qui part avec un certain Antonio, plus jeune, à la recherche de son fils dans de hautes terres, là-bas, loin dans un pays imaginaire et des temps non datés.

S’en suit un "road trip" où nos deux gars vont faire plein de rencontres, notamment au milieu de nulle part d'une femme aveugle et enceinte (voui) et puis d’un certain Maudru (le maître du haut-pays).

"Le chant du monde" est comme une épopée, sorte de western des grands espaces, avec quelque chose aussi de la guerre de Troie et avec les saisons qui chantent et l’hiver comme souvent chez Giono.

On a droit à des dialogues parfois ridicules, de l’action, des meurtres, des péripéties tant et plus et aussi des bavardages un peu pénibles et une fin heureuse.

Bref, c’est un livre avec des qualités littéraires certaines, plein d’un souffle épique et avec aussi quelques défauts (cités plus haut) et ce n'est sûrement pas le meilleur de Giono.