Cet
album est l'un des plus accessibles
de Keith Jarrett, virtuose du
piano symphonico-megalo-classico-jazzy.
Ici, le Keith n'évolue
pas seul et ne fait que du Jazz.
Il est accompagné par
Jan Garbarek, le Kenny G. de
la musique d'ambiance scandinave
jazzie, aux saxophones soprano
et ténor dans une tonalité
un peu mièvre. Dans une
certaine fadeur même.
Bref, sans grande pertinence.
Palle Danielson et Jon Christensen
(double-bass & drums) jouent
plutôt les comparses.
L'ensemble manque donc sérieusement
de caractère même
si Jarrett s'y montre parfois
à son avantage. En plus
l'enregistrement made in ECM
n'arrange pas les choses. "My
song" et "Country"
ont tous les deux une très
jolie mélodie. De quoi
plaire à tout le monde.
On dirait presque Clayderman
qui ferait du Jazz ! En fait
ce sont les deux seuls titres
à garder de cet album.
A partir de ces deux mélodies
assez attirantes, Jarrett réussit
à intéresser par
le swing classieux de son jeu
au piano même si Garbarek
s'y montre, lui, moins convaincant.
Les autres titres me laissent
de marbre. Pas ou peu d'attrait,
manque de chaleur évidente,
thèmes assez médiocres
(surtout "Mandala",
un peu moins "Questar"
et "The journey home"),
peu de variété,
interventions solistes pas toujours
inspirées et grosse impression
de déjà entendu.
Bref, cet album est loin de
me convaincre. Cela ne déborde
jamais. Ne délire pas.
Ne déconne pas même.
Ce n'est pas très loin
d'être tout bonnement
académique. Quelle horreur
!