Eugène Ionesco
Rhinocéros
(1959)
Ionesco est un auteur franco-roumain
ou bien romano-français
(mais ça sonne moins bien).
La première fois que j'ai
entendu parler de "Rhinocéros",
c'était dans un livre de
Milan Kundera ("Le livre
du rire et de l'oubli", il
me semble). Des étudiantes
travaillaient sur cette pièce
et se questionnaient sur son bien
fondé. Chez Ionesco, il
n'y a pas réellement de
bien fondé. Il n'y a qu'une
métaphore, une histoire
impossible faite globalement d'échanges
de paroles invraisemblables entre
des personnages qui ne sont pas
conscients de l'incongruité
de leurs propos et de la situation.
Dans "Rhinocéros",
une quinzaine de personnages sont
témoins d'une invasion
de rhinocéros dans Paris.
Tout y est traité sur le
ton de la comédie (jusqu'au
dernier acte, tout du moins) avec
des échanges de paroles
invraisemblables entre des personnages
qui ne sont pas conscients de
l'incongruité de leurs
propos et de la situation. La
population se métamorphosant
en rhinocéros, il n'en
reste bientôt qu'une poignée
volontairement caricaturale. Ionesco
dénonce la pensée
unique, le totalitarisme et le
renoncement. On comprend bien
vite que le rhinocéros
symbolise le fascisme et aussi,
étant donné la date
d'écriture et la nationalité
de l'auteur, le communisme (d'où,
sans doute, l'intérêt
que lui a porté Kundera).
|
_____________________________________________________________________________
LA
CRiTiQUE D'UNE AUtRE
PièCE DE tHéâtRE
_____________________________________________________________________________
|
Celles
Qu'on Prend
dans ses bras
Henry
De Montherlant
...
la passion
dépouillée
d'illusions…
|
|
|