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ll n'y a pas d'été
sans pastèque

lnsomniacs After School
Chihiro Ikeda (2023)

 

 

Ganta est insomniaque parce qu’il a un passé trouble. Dans l’observatoire de son lycée, il tombe sur Isaki qui est insomniaque parce qu’elle a une santé trouble. Afin de pouvoir conserver leur lieu de sommeil, ils vont faire renaître le club d’astronomie et prendre des photos des étoiles, parce que « Insomniacs » traite d’insomnie, d’astronomie et de photographie, mais il s’agit également d’une romance et d’ados qui se découvrent et se guérissent l’un l’autre de la terrible blessure qui les ronge. Ça a l’air profond, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, en 1h50, le film n’a pas le temps de traiter grand-chose. Et encore, je dis ça, mais le film dure en réalité 1h25 + 25 minutes de conclusion. « Insomniacs » n’en reste pas moins gentillet, sans parti pris créatif, normé et aurait sans doute gagné à être adapté avec plus d’audace. S’il profite pleinement des lieux où se déroule le manga duquel il s’inspire (Nanao, évidemment, ses rues, les ponts, le lycée, le game center, mais également le port de pêche de Nakajima ou le site préhistorique de Mawaki), ce film a voulu trop en mettre en sachant pertinemment qu’il manquait de temps. Non seulement certains éléments n’ont pas de fin, mais les personnages secondaires ont trop de temps d’écran pour des personnages non traités faute de temps. Le paradoxe ! Il aurait probablement fallu réécrire l’ensemble de cette histoire pour en faire un meilleur film de 2h, quitte à tout axer sur le couple principal, mais s’approprier une œuvre n’est pas vraiment dans le cahier des charges des adaptations de mangas.

PS : « Insomniacs after school » est initialement un manga dont les 7 premiers volumes ont été adaptés en anime puis, ici, en film en prise de vue réelle en y ajoutant une conclusion différente de celle de ses deux prédécesseurs.

PS2 : Ils ont enlevé le chat ! Il s’agit pourtant du seul personnage qui aurait pu être conservé sans être traité.

Il n'y a pas d'été sans pastèque.