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À quoi sert le pouvoir,
si ce n'est à en abuser ?

Henrik lbsen
Hedda Gabler (1890)


Un jour, quelqu'un m'a dit : "je vais voir Hedda Gabler au théâtre" et j'en suis resté tout chamboulé. Non seulement je n'avais jamais entendu parler de cette pièce mais son auteur, Henrik Ibsen, m'était absolument inconnu. Des norvégiens qui font du théâtre, non mais oh, de qui se moque-t-on ? Mais aujourd'hui, ami lecteur, n'en parlons plus, j'ai comblé mes lacunes.

Hedda Gabler vit sur son passé de séductrice populaire, citadine cool et hype. Seulement, elle a épousé - Dieu seul sait comment et pourquoi - un intellectuel niais. Or vous savez aussi bien que moi que les contraires ne s'attirent pas. De plus, vous n'ignorez pas que vivre sur son passé est voué à l'échec. L'un dans l'autre, Hedda Gabler est donc dans une situation peu évidente, juste ce qu'il faut pour être le personnage principal d'une pièce de théâtre.

Un jour débarque Ejlert Lövborg, un ancien amant qui s'est entiché d'une naïve femme mariée. Il a arrêté la bibine et vit de sa plume. Il n'y a rien de pire pour l'ego de l'ancienne gloire déchue. Heureusement pour Hedda Gabler, elle a le pouvoir ! Et à quoi sert le pouvoir, si ce n'est à en abuser ? Alors Hedda se joue de tout le monde, détruit les destins et brise les vies et s'offre même une sortie à la Tchekhov.

Bref, "Hedda Gabler", c'est très fin XIXe avec l'ennui palpable d'une bourgeoise nostalgique qui tire ses jeunes années comme un boulet.

 

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LA CRitiQUE D'UNE AUtRE PièCE DE tHéâtRE _____________________________________________________________________________

Ivanov
Anton Tchekhov

 

 

... vachement bien !...