LA
RENCONTRE DE DEUX GENIES.
Ca, c'est de la formule.
Bien sûr, tu me diras
que c'est de la pub. D'accord.
Les gars de chez Deustche Grammophon,
ils veulent vendre dans les
vulgaires lieux de la consommation
imbécile où le
classique ne se vend pas. C'est
louable me diras-tu. D'autant
plus qu'ils ne vendent pas de
la merde. Il s'agit ici de Mozart,
même s'ils ont fait ça
alors que ce n'était
pas encore l'année Mozart
et si le nom de ce dernier est
écrit en second. On peut
voir Mozart (en plus gros peut-être)
mais derrière le chef
qui d'un geste ample et inspiré
montre qu'il a tout compris
de l'oeuvre du maître
tellement qu'il doit croire
que c'est lui qui l'a composée.
Ce
chef s'appelle Herbert Von (prononce
: Fonn) Karajan.
C'est un chef très connu.
Même par ceux qui n'écoutent
pas de musique. Tu as dû
le voir dans les mags people
même si je sais que tu
ne les lis jamais. Alors que
Mozart on ne le voit nulle part.
Il est mort depuis un bout de
temps déjà. Karajan
aussi d'ailleurs. Mais depuis
moins longtemps. Et il serait
temps qu'on fasse l'année
Karajan avant que tout le monde
l'oublie.
LA
RENCONTRE DES DEUX GENIES.
J'en ris encore. Karajan, un
génie ? Bon, tu me diras
que s'il n'était pas
là, on ne pourrait pas
entendre la musique de Mozart.
D'accord. Mais un autre le remplacerait
alors qu'il n'y a qu'un Mozart.
Karajan, ca reste un bon artisan.
Un excellent exécuteur.
Rien de plus.
Mozart,
lui, était un génie.
La preuve ? Sa musique reste
largement écoutable deux
cent-cinquante ans après
sa naissance. Alors qu'essaie
d'écouter du rock dans
deux siècles. Bon, d'accord,
l'exemple est mal choisi.
De
Mozart, je n'ai pas grand chose
à dire. Il y a l'effet
Mozart mais je ne connais que
l'effet larsen. Tu y crois,
toi, au coup de l'oeuvre qui
rend moins con le temps que
tu l'écoutes ? Oui ?
Tu vas l'essayer ? Moi, j'étais
intelligent avant d'avoir écouté
Mozart. D'ailleurs, dès
ma naissance, j'avais déjà
compris que le Requiem de Mozart,
ce n'était pas Karajan
qui l'avait composé.
Ici
on a une sorte de best of. C'est
à dire, non pas le plus
accessible (car tout est pratiquement
accessible chez Mozart - accessible
mais sans être prévisible)
mais le plus connu. Il faut
que tout le monde s'y retrouve.
Moi,
je n'aime pas tout de Mozart.
Ici, je préfère
(dans l'ordre d'apparition)
la petite musique de nuit, les
deux passages de la grande messe
en ut mineur, le molto allegro
de la symphonie n° 40, deux
extraits (sur trois proposés)
du Requiem, l'andante du concerto
pour cor et orchestre et l'adagio
pour concerto et orchestre aussi.
Quant à ses opéras,
il faudrait que je m'y mette
un jour quand j'en aurais fini
avec la disco complète
de Iron Mes Dents.
Tout
le monde, et même ceux
dont la culture musicale va
de nulle part à pas grand
chose, tout un chacun, donc,
a entendu au moins une fois
ces oeuvres. Soit une musique
évidente, aérienne
et d'une grande fraîcheur.
De quoi faire de temps en temps
le plus grand bien aux oreilles.
Bref,
je rappelle pour ceux qui n'ont
pas suivi : ça s'appelle
Karajan dirige Mozart, la rencontre
de deux génies ! C'est
trop fort.
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un
autre grand
moment de musique
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Les
heures les plus bouleversantes
de la longue
et merveilleuse histoire
de la variété
française !
La
rencontre de deux
génies.
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