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CHRONiQUES MUSiCALES

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C'est trop fort

Karajan Dirige Mozart
La rencontre De Deux Génies

Herbert von Karajan
(1991)

 

 

LA RENCONTRE DE DEUX GENIES. Ca, c'est de la formule.

Bien sûr, tu me diras que c'est de la pub. D'accord. Les gars de chez Deustche Grammophon, ils veulent vendre dans les vulgaires lieux de la consommation imbécile où le classique ne se vend pas. C'est louable me diras-tu. D'autant plus qu'ils ne vendent pas de la merde. Il s'agit ici de Mozart, même s'ils ont fait ça alors que ce n'était pas encore l'année Mozart et si le nom de ce dernier est écrit en second. On peut voir Mozart (en plus gros peut-être) mais derrière le chef qui d'un geste ample et inspiré montre qu'il a tout compris de l'oeuvre du maître tellement qu'il doit croire que c'est lui qui l'a composée.

Ce chef s'appelle Herbert Von (prononce : Fonn) Karajan. C'est un chef très connu. Même par ceux qui n'écoutent pas de musique. Tu as dû le voir dans les mags people même si je sais que tu ne les lis jamais. Alors que Mozart on ne le voit nulle part. Il est mort depuis un bout de temps déjà. Karajan aussi d'ailleurs. Mais depuis moins longtemps. Et il serait temps qu'on fasse l'année Karajan avant que tout le monde l'oublie.

LA RENCONTRE DES DEUX GENIES. J'en ris encore. Karajan, un génie ? Bon, tu me diras que s'il n'était pas là, on ne pourrait pas entendre la musique de Mozart. D'accord. Mais un autre le remplacerait alors qu'il n'y a qu'un Mozart. Karajan, ca reste un bon artisan. Un excellent exécuteur. Rien de plus.

Mozart, lui, était un génie. La preuve ? Sa musique reste largement écoutable deux cent-cinquante ans après sa naissance. Alors qu'essaie d'écouter du rock dans deux siècles. Bon, d'accord, l'exemple est mal choisi.

De Mozart, je n'ai pas grand chose à dire. Il y a l'effet Mozart mais je ne connais que l'effet larsen. Tu y crois, toi, au coup de l'oeuvre qui rend moins con le temps que tu l'écoutes ? Oui ? Tu vas l'essayer ? Moi, j'étais intelligent avant d'avoir écouté Mozart. D'ailleurs, dès ma naissance, j'avais déjà compris que le Requiem de Mozart, ce n'était pas Karajan qui l'avait composé.

Ici on a une sorte de best of. C'est à dire, non pas le plus accessible (car tout est pratiquement accessible chez Mozart - accessible mais sans être prévisible) mais le plus connu. Il faut que tout le monde s'y retrouve.

Moi, je n'aime pas tout de Mozart. Ici, je préfère (dans l'ordre d'apparition) la petite musique de nuit, les deux passages de la grande messe en ut mineur, le molto allegro de la symphonie n° 40, deux extraits (sur trois proposés) du Requiem, l'andante du concerto pour cor et orchestre et l'adagio pour concerto et orchestre aussi. Quant à ses opéras, il faudrait que je m'y mette un jour quand j'en aurais fini avec la disco complète de Iron Mes Dents.

Tout le monde, et même ceux dont la culture musicale va de nulle part à pas grand chose, tout un chacun, donc, a entendu au moins une fois ces oeuvres. Soit une musique évidente, aérienne et d'une grande fraîcheur. De quoi faire de temps en temps le plus grand bien aux oreilles.

Bref, je rappelle pour ceux qui n'ont pas suivi : ça s'appelle Karajan dirige Mozart, la rencontre de deux génies ! C'est trop fort.

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un autre grand
moment de musique

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Les heures les plus bouleversantes de la longue
et merveilleuse histoire de la variété française !

La rencontre de deux génies.