Pierre Henry, c’est lui
sur la pochette, n’était
pas un musicien, c’était
un gars qui faisait dans le
‘bruitisme’ en bidouillant
dans son studio.
Après
avoir dans un précédent
disque fait souffrir ce bon
vieux Ludwig qui ne lui avait
rien fait, Henry utilise ici
des enregistrements de Wagner,
l’inventeur officiel de
la musique de films et sans
qui John Williams ne serait
rien.
Henry utilise uniquement des
passages orchestraux sur lesquels
il dépose toutes sortes
de bruits divers que je trouve
assez incongrus : porte qui
s’ouvre, oiseau nocturne
(bien sûr) qui hulule,
feu de bois qui crépite,
pas, etc... Le tout soi-disant
pour amener selon ses propres
mots : «des sensations
abyssales».
En fait, les sensations que
l’on peut avoir ne sont
pas le moins du monde 'abyssales'
et sûrement pas créées
par Henry. Elles naissent des
passages de la musique wagnérienne
même si le traitement
des thèmes est assez
frustrant.
Bref, si cette création
sonore avait un quelconque intérêt,
ce serait celui de donner envie
aux rares courageux qui comme
moi ont écouté
ce "Dracula" de se
tourner plutôt vers l’oeuvre
de Wagner, mais bon, c’est
sûrement déjà
fait.