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Helloween & Gamma Ray
In Concert



Tout d'abord il y eut Axxis, un groupe que je ne connais pas avec Bernhard Weiss qui insultait le plancher et Ana Mladinovici, chanteuse de Magica, un groupe que je connais (malheureusement). Concernant leur prestation, je m’en tiendrai au strict minimum : Axxis, je n’en ai rien pensé. Voilà, ce sera suffisant. J’en dirai davantage sur Gamma Ray et Helloween.

Pour moi, Helloween, c’était il y a dix ans, très exactement. Le premier "Keeper" je l’ai découvert en 1998 et c’était à Marseille, dans le froid, que je m’éclatais sur "I’m alive". Puis il y eut le "Keeper 2", toujours en 1998. Quant à Gamma Ray, c’était 1998 également, avec "Somewhere Out in space". Ces deux groupes, c’était à la fin du siècle dernier que j’aurais dû les voir, pas en janvier 2008, dix ans après.

Mais que s’est-il passé en dix ans ?

Eh bien Kai Hansen est devenu une statue de cire. Il a tellement de fond de teint qu’on ne sait plus trop s’il y a un homme dessous. Henjo Richter a les cheveux fillasses et des lunettes, c’est donc un vieux. Il ne lui manque que la veste à patchs. Et ce n’est pas Dirk Schlächter, son torse épilé et ses pectoraux en caoutchouc, qui changera quelque chose.

Gamma Ray, c’était décevant. Pas parce qu’ils sont vieux, mais parce qu’ils font un passage sans point d’orgue et sans point culminant. Il y a bien "Heavy Metal Universe", éventuellement "Valley Of The Kings" mais c’est bien tout. Les plus malins me diront que "Ride the sky" était sympa mais c’est un morceau de Helloween, on ne me la fait pas. Gamma Ray, ça défouraille (du verbe défourailler) mais c’est décevant. J’aurais bien aimé une ballade, au milieu, comme "Pray" ou "Lake of tears". Mais non, ils avaient décidé de nous faire avaler trois heures de speed métal. Je fus cependant amusé d’entendre "Empress" qui est le seul morceau de leur dernier album que je connais. Un coup de chance.

Quoi qu’il en soit, la set-list d’Helloween m’attirait davantage, pour quatre titres, car il est de notoriété publique que leur carrière s’est arrêtée en 1988. Ces titres sont : "Halloween", "March Of Time", "Eagle fly free" et "A tale that wasn’t right". Dans le medley, il y avait "Power" et "Keeper of the seven keys" mais forcément coupées. Sur ces chansons là, j’ai chanté à tue-tête et j’ai beaucoup tapé dans les mains. J’étais jeune.

Après "A tale that wasn’t right", j’en avais assez. J’étais fatigué, j’avais mal aux oreilles et les morceaux que je voulais étaient tous passés. Je me suis alors passablement ennuyé. Bref, j’étais vieux. A ce moment là, il y eut d’ailleurs un solo de batterie. J’ai l’impression que sur une heure de concert, il y a bien eu cinquante-sept minutes de solo de batterie.

Notons également, pour l’anecdote, que le concert d’Helloween a été lancé par "For those about to rock" d’ACDC, comme le faisait Angra dans sa tournée de 1999. Egalement un intermède avec des nains barbus - dont la finalité reste pour moi un mystère – et qui fut ponctué d’une version intrigante de "Smoke on the water" de Deep Purple.

Enfin, finalement, et pour finir, le second rappel. Je vous avouerai sans honte que j’étais venu presque exclusivement pour ça. Il s’agissait de "Future World" et "I Want Out" avec Gamma Ray. Il y avait donc quatre guitaristes et deux bassistes sur scène. Ils auraient dû sortir Kiske du formol, ça m’aurait fait plaisir. Hansen avait eu le temps de se remaquiller les yeux en coulisse, c’était super ; Weikath donnait l’impression d’un peu moins s’emmerder. Deris et Hansen se tapaient même dans la main comme s’ils étaient vachement potes.

Bref, je vous le dis, sans animosité aucune, j’ai assez largement préféré Therion. De plus j'y suis allé avec un t-shirt blanc car j'étais rebelle en 2007. Therion, ils avaient des déguisements déments, des femmes à têtes de bélier et Piotr portait une belle chemise. Le jeu de scène était rigolo, je connaissais toutes les chansons (mais pas une ligne de parole à part "Hear the call from the depth of the anemone song") et c’était plutôt varié. Gamma Ray et Helloween, tous ces morceaux que je ne connaissais pas me donnaient l’impression de toujours écouter le même, sans compter que les connus comme "I want out" et "Eagle fly free", à la base, c’est déjà le même morceau.

Le pire, finalement, est que j’ai la tenace impression que ce fut à peu près identique pour le reste du public. A part le premier rang - ceux qui sont arrivés dès 13h pour pouvoir goûter la sueur d’Andi Deris - on chantait volontiers "Eagle fly free" ou "March of time" mais pas forcément les autres chansons. Et encore, Helloween n’a rien osé de leurs joyaux "Rabbits don’t come easy", "Pink bubbles go ape" ou "Chameleon".

Quant à savoir s'il y avait de la magie dans l'air... eh bien, assez modérément.