Le 5 décembre 2001 sortait en France le premier épisode de l'octalogie "Harry Potter". Peut-être étiez-vous au cinéma, ce soir là, pour voir ce film. Moi j'y étais, le 5 décembre 2001, mais dans une autre salle, pour "De l'eau tiède sous un pont rouge" de Shohei Imamura (véridique). En ce temps là, j'avais simplement boycotté "L'école des sorciers", qui aurait très bien pu s'intituler "la pierre philosophale" (même si, pour un enfant, le premier parle plus que le second). Comprenez bien que j'étais un anti-Potter ! Ce n'est qu'un an et une centaine de films plus tard que je l'ai finalement vu, alors que venait tout juste de sortir l'épisode suivant. C'était pour vous replacer dans le contexte.

"Harry Potter à l'école des sorciers" est l'épisode féérique et introductif, sans l'ombre d'une intrigue pendant quasiment 1h30 (sur 2h30, tout de même). Potter est chez les Dursley, joue au quidditch pendant 10 minutes, suit quelques cours de magie et, à l'exception de la scène finale, n'affronte finalement que des "méchants" de carnaval comme Malfoy avec ses cheveux gominés, Mr. Filch ou un troll rigolo. Radcliffe et Grint (11 et 12 ans à l'époque) ont un jeu amusant, basé sur des gros yeux et des bouches ouvertes. Hormis le dénouement qui est un peu plus burné (avec un étrange type à turban), ce premier film usera l'adulte qui est en vous puisque, comme une première année à Hogwarts, il s'adresse principalement aux enfants de 11 ans.

PS : Vous n'aurez pas manqué de remarquer que j'utilise les appellations originales plutôt que les traductions françaises. C'est pour vous faire croire que je connais bien l'univers d'Harry Potter.
PS2 : Ceux qui ont vu le tout dernier film noteront que les lieux et éléments de "l'école des sorciers" seront parmi les lieux, personnages et éléments majeurs des "reliques de la mort", selon les conventions des sagas qui jouent souvent la boucle bouclée (le golden snitch, la banque, le deluminator, etc.)