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Sent fort l'absence
totale d'idées

Happy Gilmore 2
Kyle Newacheck (2025)

 


30 ans plus tard, Happy Gilmore a raccroché les clubs après avoir accidentellement tué sa femme. Souvenez-vous qu’il tape très fort dans la balle. Il vit seul avec ses quatre garçons et sa fille qui a l’opportunité d’étudier la danse à Paris. Seulement l’école coûte cher et Happy reprendra du service afin de récupérer des dollars. En parallèle, un vil marketeux à l’haleine putride décide de remettre le golf au goût du jour en créant une ligue fantasque et tape-à-l’œil.

"Happy Gilmore 2" peut être surprenant sur sa première moitié. On a même très légèrement l’impression que c’est un bon film. L’ancienne gloire déchue et alcoolique accrochée à son passé, pourquoi pas. L'Adam Sandler barbu et triste peut-être convaincant. Mais, grâce à Dieu, le scénario deviendra bientôt du strict n’importe quoi, notamment dans son tournoi final interminable et criard.

Autre souci de ce film, outre le fait qu’il parte à vau-l’eau, est l’insert d’extraits du premier film à la suite de nombreux clins d’œil (pourquoi ?). Enfin, une de ses caractéristiques finit par être un de ses défauts : le nombre de caméos de ce film est incroyable. Chaque rôle, jusqu’au plus anecdotique, semble être tenu par quelqu’un de connu. Qu’on voit des golfeurs célèbres s’explique (jusqu’à Nelly Korda et l’ineffable Charley Hull dans des rôles de composition), mais des catcheurs... (Quoi ? Becky Lynch ?), des acteurs divers pour 5 secondes (Lovitz, Buscemi, etc.), des youtubeurs dont je n’avais jamais entendu parler et même toute la famille de Sandler (dont je n’ai également jamais entendu parler et la famille Stiller itou).

La suite d’un film 30 ans après, dans une ambiance hollywoodienne qui sent fort l’absence totale d’idées et de risque, était forcément un navet. Et pourtant, ils ont réussi à me décevoir. J’aurais pu passer outre quelques gags minables, mais pas un trop grand nombre de références au premier film et d’apparitions de célébrités pour finir sur 40 minutes absurdes sur fond vert.

PS : La référence à Screech de Sauvés par le gong m’a amusé. Comme quoi, je suis bon public.

Happy Gilmore a un swing surpuissant.