ACCUEiL

DiSQUES

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Moqueur

Groucho Marx
Groucho And Me (1959)

 

C'est en cherchant la biographie d'un révolutionnaire français que je suis tombé sur celle de Groucho Marx. Le lien est peu évident au premier abord, je vous le concède, quoique que Groucho Marx fût peut-être révolutionnaire dans son genre mais la question n'est pas là.

Pour les frères Marx je n'ai aucun penchant particulier. J'ai vu quelques uns de leurs films et s'ils me firent rire à l'occasion, je reste sceptique quant à l'humour de Groucho, uniquement textuel, qui demeure régulièrement pour moi un grand mystère. D'ailleurs il écrit lui-même à propos de ses films : "Deux étaient largement au-dessus de la moyenne, quelques uns acceptables, et le reste franchement mauvais".

Ses mémoires ne sont ni des mémoires, ni un livre comique. Ce sont des fragments de vie, des épisodes, des anecdotes mises bout à bout qui respectent l'ordre chronologique mais qui ne s'appuient que sur des curiosités.

La vie de Groucho telle qu'elle apparaît ici est un peu à l'image de ses films, une vie dans laquelle il saute par les fenêtres, se cache dans les placards et se retrouve nu dans un ascenseur. Groucho Marx eut une vie de vaudeville, probablement réelle, peut-être un peu inventée, sans doute beaucoup romancée.

Il y est très souvent question d'argent et on y apprend que les Marx Brothers sont des mecs qui y sont arrivés au culot, en faisant des conneries et en disant n'importe quoi.

J'ai trouvé également dans ces mémoires quelques réflexions badines qui ne sont que trop vraies. Groucho Marx - un type qui marche penché en avant, un cigare fiché au coin des lèvres et qui porte une moustache peinte - parvient à développer simplement des idées que d'autres - je les montre du doigt, dans le miroir - tentent d'exprimer maladroitement depuis dix ans.

Ainsi le chapitre sur la prohibition, leur premier film avec la Paramount et globalement toute la fin du livre à partir des lettres (inventées ?) échangées avec les frères Warner, sont des passages plutôt bons. S'en suit un chapitre sur les médecins, un autre sur l'amour (ma foi bien pertinent), sur sa fille, etc.

Même si j'avoue avoir sauté quelques passages, Groucho se montre suffisamment moqueur pour rendre ses mémoires parfois astucieuses à défaut d'être totalement intéressantes ou crédibles.
_