Le
jour de clarté et
un vieil album qui figure en bonne
place dans ma gigantesque collection
de 33 tours et il m’arrive
de l’écouter, pas
tous les jours, certes, mais de
temps en temps, en tout cas plus
que d’autres disques nettement
plus connus et qui ont tendance
avec le temps à s’éroder
quelque peu.
La
force de Le jour de clarté,
c’est son côté
positif, les paroles qui parlent,
la qualité musicale des
chansons adaptées et le
chant tout en douceur de Graeme
allwright.
Graeme étant bilingue (origine
néo-zélandaise)
traduit fort bien quelques chansons
d’outre-Atlantique en respectant
le texte original.
J’y apprécie l’adaptation
de Pete Seeger de "Jusqu'à
la ceinture" antimilitariste
(comme il se devait en ces temps
où sous les pavés
il avait failli y avoir la plage)
mais ce n’est pas devenu
ringard. Il y aussi "Qu’as-tu
appris à l’école"
avec son titre très explicite
d’après Tom Paxton,
"Le jour de clarté"
et ses paroles très positives
(d’après les deux
gars de chez Peter, Paul et Mary)
et les superbes "l’étranger"
et "Suzanne" de Cohen.
Quant
à "Petit garçon"
d’après Roger Miller,
elle fait très feu de camp,
colo, nuit étoilée,
mais sans que cela soit péjoratif.
Le
reste est fait de chansons d'Allwright
lui-même (un peu moins intéressantes
comme "Viendras-tu avec moi
?" ou "Garde le souvenir"
et celle que je préfère
de lui est "La ligne Holsworth"
avec son petit côté
dylanien et son thème intéressant.
Et depuis peu ce vieux rêveur
de Graeme a terminé sa
longue vie dans un mouroir qu’on
appelle EHPAD et,
crois-moi, quand je l’ai
appris, ca m’a foutu la
cagagne (comme on dit de par chez
nous) et, pour me remettre, et
en attendant qu’arrive enfin
le jour de clarté, je vais
me repasser encore ce sympathique
disque à la mémoire
de Graeme Allwright.
Buvons
encore une dernière
fois
à l'amitié,
l'amour, la
joie
On a fêté
nos retrouvailles
Ça m'fait
d'la peine,
mais il faut
que je m'en
aille...
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