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DiSQUES

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Thématiquement
cohérent...

Witold Gombrowicz
Ferdydurke (1937)


Un jour quelqu'un m'a parlé de ce roman de Gombrowicz. Dans la discussion, j'ai compris qu'il s'intitulait "Ferdiburk". Vous m'imaginez à la librairie :
- Bonjour monsieur le libraire, je voudrais "Ferdiburk".

Selon Gombrowicz, les hommes se façonnent. Ils se font "une gueule". L'enfant est modelé par une culture inutile et enfantisé jusqu'à la bêtise (le "cucul"), les hommes font la course à la modernité (la famille Lejeune) et Gombrowicz termine sur une critique des classes dominantes (la famille aristo de Jojo). Les enfants sont "cuculisés" à mort et les adultes, modernes ou aristos, finissent tous par se montrer immatures et à se battre dans des mêlées incongrues. Ici tout est dans le mensonge, la duplicité, l'hypocrisie et l'image que nous voulons renvoyer et la façon que nous avons de l'imposer aux autres.

Ce qui est bien avec Gombrowicz, c'est que son trip est d'enfer et son univers crédible. Son univers est barge - et c'est peu de le dire - mais demeure cohérent. Le héros trentenaire, Jojo, est ramené de force à l'école pour se faire encuculer. L'encuculement, voyez-vous, signifie l'infantilisation car il a à voir avec le "cucul". Dans cette école il assiste au combat entre les adolescents et les gaillards puis se bat contre Zuta la moderne avant de partir avec Mientus à la recherche d'un valet de ferme. Il se retrouve alors chez sa tante où se battent paysans et aristocrates. Au milieu sont insérés deux récits "Philidor doublé d'enfant" et "Philibert doublé d'enfant" (chapitres V et XII) qui n'ont rien à voir avec le reste de l'histoire mais seulement avec le thème.

En résumé, "Ferdydurke" est un roman absurde mais thématiquement cohérent.

 

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LA CRitiQUE D'UN AUtRE BOUQUiN _____________________________________________________________________________

Fuente Ovejuna
Lope De Vega

 

...Lopé dé béga....