Perso, j'aime beaucoup Giono surtout
quand il est Giono. Et quand il
est pas Giono, j'aime pas.
Et
ici Giono est quelqu'un d'autre.
On croirait même comme lire
du... Balzac ! Ouais, le gars
qui écrivait la nuit à
grand renfort de café des
chiées de pages et de pages
de descriptions qui à la
lecture peuvent te rendre insomniaque.
Et fini le café !
Et moi, j'aime pas Balzac, surtout
quand il fait du Balzac. D'ailleurs
il ne fit que ça durant
sa vie littéraire bien
fournie au fil de nombreux, très
nombreux romans plus chiants les
uns que les autres.
"Le
moulin de Pologne" ne se
passe pas en Pologne mais bien
sûr dans le pays cher à
Giono, soit quelque part dans
les Alpes de Haute Provence, ce
beau lieu sauvage où poussent
l'olivier, l'acanthe molle, le
thym, l'aconit anthore, le genévrier
commun, l'ail des champs, le bifona
rayonnant, le buis et même
le pénitent des Mées...
Bref, ce bouquin est l'histoire
tristounette d'une famille maudite
comme dans toutes les histoires
de familles... euh... maudites.
Et dans une riche propriété
dont on ne sait pas d'où
elle tient son nom, se déroule
au fil du temps l'histoire bien
triste d'une famille où
on meurt beaucoup bien sûr
car c'est une histoire... ouais,
t'as raison... tragique.
Et
tout du long Giono se penche volontiers
sur la psychologie de personnages
peu engageants et disons-le :
sans grand intérêt.
Et
même si le style est là,
bien sûr, j'avoue m'être
particulièrement ennuyé
alors que je suis régalé
à la lecture de "Regain"
dont nous avons fait l'autre fois
une chronique ici même sur
effet larsen, le site
qui aime Giono quand il est Giono.