Jean
Giono
Le
hussard sur le toit (1951)
Alors que je croyais en avoir fini
avec les chroniques des bouquins
de Giono sur effet larsen
(expression signifiant en bas-alpin
: ceux qui
se lèvent la nuit pour lire
le célèbre auteur
manosquin), figure-toi, cher
pote lecteur, que j’avais
omis de narrer par le détail
son roman peut-être le plus
célèbre.
Et alors que j’avais beaucoup
aimé la première manière
de Giono (du moins dans les trois
premiers livres où il faisait
du Giono, c’était frais,
nouveau, original), eh bien, j’apprécie
moins celui-ci où il semble
comme vouloir aller cherche son
style ailleurs tout en restant à
Manosque, quelle idée saugrenue
!
En
plus, le hussard ne se trouve qu’un
court moment sur le toit. Le reste
du temps et longtemps il chevauche
dans les plaines des Basses-Alpes,
mais bien sûr, Le hussard
dans les Basses-Alpes, ça
en aurait moins jeté question
titre.
Ce bouquin de la deuxième
période gionesque, c’est
une sorte de road-movie envahi d’un
nombre un peu excessif de morts
du choléra. Giono avait alors
quelque rancoeur envers l’humanité
presque entière suite à
ses déboires d’avant
et d'après guerre et prenait
un malin plaisir à aligner
les morts et pour pas grand chose
car c’est lourd,
bourré de descriptions à
n’en plus finir dans un pavé
qui dure des plombes avec une intrigue
très mince, une étude
psychologique aussi absente qu’un
baobab sur la montagne de Lure et
l’amour qui seul peut renverser
les obstacles, boudi que c’est
beau !
Bon, je vais relire La trilogie
de Pan et je reviens avec un
autre super bouquin
d’un autre super écrivain
(ou -vaine).
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