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CHRONiQUES MUSiCALES

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Avec une certaine
intensité dramatique

Genesis
Trespass (1970)


"Trespass" est le premier véritable album de Genesis, après le médiocre "From genesis to revelation". Et tu peux me croire, je l'ai écouté. Et ce ne fut pas la révélation.

Seul "The knife", unique titre un peu enlevé de l'album, est trop typé prog à mon goût. Ce titre avance péniblement avec une mélodie médiocre, boursouflé de breaks. Ah, ces breaks ! L'orgue qui sonne un peu ringard n'arrange pas vraiment les choses et on a l'impression parfois d'entendre cette autre vieillerie nommée Deep Purple. Tu te rends compte !

Le reste est correct même si c'est bâti pratiquement toujours sur le même schéma ("Dusk", chanson courte mise à part). On démarre par une petite mélodie pop. Puis on trouve toujours, mais de façon très fluide, un rien de guitare, un passage instrumental avec des claviers et des nappes étant donné que Genesis, c'est avant tout les sempiternelles nappes de claviers sans qui Genesis ne serait plus lui-même et le prog non plus par la même occasion. Puis on reprend le thème du départ avec un rien d'emphase dans une montée de tension souvent réussie.

C'est de cela que sont faits les parfois un peu trop longs "Looking fo someone", "White mountain" (le meilleur titre de l'album), "Visions of angels" ou "Stagnation". Ce dernier est gaché par un final et des choeurs assez quelconques. Ah, ces choeurs ! Il faut écouter le disque pour le croire.

Ce disque baigne dans une ambiance mélancolique avec une certaine intensité dramatique. C'est en majorité plutôt mélodieux. Et ça pourrait même plaire jusqu'à quelques non-progueux s'il n'y avait ce son néolithique qui l'handicape un peu.