The
Lamb Lies Down On Broadway
De
Quoi Ca Cause ?
Jadis,
lors de la belle année de
l'homme-caoutchouc hyper burné,
avec cette admirable oeuvre, Genesis
proposait ce concept-album avec
un histoire hors du commun.
Mais toi qui ne maîtrises
pas vraiment la langue de Peter
Gabriel, sais-tu réellement
de quoi ça cause "The
lamb lies down on Broadway"
du groupe Genesis qui signifie en
lituanien du sud : ceux dont
le chanteur n'avait pas peur de
se déguiser en tournesol
?
Eh
bien, je vais de ce pas te le raconter,
c'est un peu long mais il faut ça.
Donc, "The lamb...", c'est
l'histoire d'un mec qui s'appelle
Rael.
Tout commence le matin dès
l'aube, à l'heure où
blanchit la campagne. Il est tôt.
Les rues sont vides de monde. Les
travestis vont se raser, les stripteaseuses
sont rhabillées, les traversins
sont écrasés et les
éjaculateurs précoces
roupillent.
Voilà-t-il pas, alors que
le café est dans les tasses,
les cafés nettoient leurs
glaces, qu'un nuage tombe sur la
ville assoupie exactement au même
moment où les banlieusards
sont dans les gares et à
la Villette on tranche le lard.
Ce nuage arrive sur Times Square,
se change rapidement en mur (non,
pas comme dans "The wall")
et vient mettre le grappin sur Rael
tandis que les journaux sont imprimés
et les ouvriers déprimés.
"Is there anybody out there
?" aurait pu crier à
cet instant Rael.
Alors il ne voit pas Dutronc mais
l'histoire de l'Amérique
défiler devant ses yeux.
C'est peut-être une meilleure
chose.
Il a même des hallucinations.
Il aperçoit des enfants qui
fument. Il voit des aiguilles et
des épingles. Il y a peut-être
même un flipper, mais je n'en
suis pas très sûr.
Alors, c'en est trop. Rael s'évanouit.
Quand il reprend enfin connaissance,
il est dans l'obscurité.
Des gouttes tombent sur son visage.
Il croît être dans une
grotte alors que dans le studio,
Hackett, dubitatif, commence à
se poser des questions.
En vérité, Rael est
dans un cocon. Un truc hyper douillet.
Comme il y est bien, il se rendort
alors que les boulangers font des
bâtards, les gens se lèvent,
il est tard.
Quand il finit par se réveiller,
il a froid et la nausée le
gagne. Plus de cocon. Il est bien
dans une grotte.
Très vite, il se rend compte
que des stalactites lui tombent
sur la gueule. Les stalacmites,
elles, montent.
Une cage se forme alors autour de
lui. Le voilà prisonnier
tandis que Rutheford, tout essoufflé,
essaie en vain de faire entendre
sa basse.
Hors de la cage, Rael voit son frère
(oui, il en a un. J'avais oublié
de te le dire). C'est John. Ils
se regardent. Puis John disparaît
sans qu'on sache pourquoi. Rael
crie peut-être :"John,
can you hear me ?"
Après, la cage disparaît
et Rael est emporté par une
sorte de maelstrom. En fait, pour
tout dire, ça tourbillonne.
Il se retrouve rapidement dans un
hall où une femme lui raconte
qu'il est possible de ramener les
morts à la vie. Pourquoi
donc ? Difficile de répondre
raisonnablement à cette question.
Du moins pour l'instant.
Il reconnaît des gens morts.
Il revoit New-York. Il se souvient
même de ses aventures amoureuses.
Puis, il quitte ces lieux. Pourquoi
pas après tout ?
Pieds nus, il marche sur un tapis
de laine, au milieu des poupées
indiennes. Mais il faudrait vérifier.
Dans un couloir rouge et jaune des
personnes qu'on ne connaît
pas rampent vers une porte en bois
pour sortir. Alors qu'ils pourraient
aussi bien marcher.
Passé la porte de bois il
descend un escalier circulaire.
Il arrive dans une chambre qui a
32 portes. Que signifie le chiffre
32 ? Difficile à dire.
Il y a plein de monde. Et même
son père et sa mère.
Le bruit est insupportable. Rael
veut sortir. Mais chaque porte qu'il
ouvre le ramène toujours
à cette même salle.
Est-il condamné à
errer dans cette salle hémisphérique
? N'anticipons pas, voulez-vous.
Il se réfugie dans un coin
et une vieille femme aveugle (mais
pas sourde et muette comme dans
"Tommy", cette autre merveille)
lui raconte qu'elle va l'aider à
sortir de ce labyrinthe. Un détail
important : elle ne joue pas du
flipper.
Elle le conduit donc dans un tunnel
de plus en plus sombre. On peut
se demander d'ailleurs pourquoi
une femme aveugle lui indique le
chemin dans un endroit si sombre.
Rael pourrait bien y aller tout
seul, après tout. Mais ne
pinaillons pas, voulez-vous.
Alors, la vieille le fait s'asseoir
au milieu de nulle part. Elle lui
dit qu'"ils" vont venir.
Qui ça ? Nous n'en savons
rien. Du moins pour l'instant.
Puis Rael se retrouve seul et il
a peur. Ce qui est bien normal,
après tout.
Alors il voit deux ronds lumineux.
Il leur jette des cailloux dont
on se demande où il a bien
pu les trouver ?
Puis
il y a un éboulement dans
un vacarme épouvantable.
C'est normal avec tous ces cailloux.
Rael pense qu'il va mourir. Elle
vient (la mort) sous la forme d'un
anesthésiste supernaturelle.
Qu'est-ce donc qu'une "anesthésiste
supernaturelle" me direz-vous
? J'avoue ne pas le savoir.
Habillée en habit de lumière,
elle lui souffle un nuage de fumée
au visage et s'éloigne alors
que Banks se jette comme un dératé
sur son mellotron.
Rael se croit mort. Il touche son
visage. Il n'en est rien. C'est
vrai que s'il était mort,
ce serait sûrement fini. Mais,
c'est bien trop tôt. Il y
a deux cds à remplir.
Un parfum bizarre sorti de nulle
part lui indique un passage dans
une roche. Il s'y engouffre.
Il y a encore un couloir éclairé
par un chandelier. Ca le conduit
vers une belle salle avec une piscine
au milieu. L'idée de la piscine
ne me paraît pas excellente.
Dans cette piscine il voit trois
serpents à visage de femme.
Mais on ne sait pas si on y a mis
du chlore. Moi, personnellement,
je n'y serais pas allé. Je
suis allergique au chlore.
Rael rejoint les femmes-serpents
puis ils se lancent dans une folle
danse sensuelle et aquatique...
A cet instant de l'histoire, arrêtons-nous
un peu, si vous le permettez, pour
citer Peter Gabriel (c'est l'auteur
que j'ai contacté avant de
faire ce dossier). Il dit : "Quand
j'étais jeune, je rêvais
que des gonzesses super canons (bien
sûr, je vais pas me prendrer
des boudins, surtout dans mes rêves)
me mordaient dans l'eau mes petites
fesses à moi. Ah, les salopes.
C'est ce que j'avais de plus beau
à cette époque. Depuis
ma beauté est ailleurs. Disons,
plus intérieure."
Bon, il ne l'a peut-être pas
vraiment dit comme ça. Et
puis, je ne te garantis pas la traduction.
Seulement voilà, rien n'est
simple surtout au niveau sexuel.
Tu en sais quelque chose. Alors,
les corps de ces créatures
se sont convulsés et la plus
belle des trois a crié d'un
coup : "Nous t'avons toutes
aimé, Rael !". Non,
le héros ne s'appelle pas
Peter.
Du coup, elles sont mortes. Etendues
à la surface de l'eau dans
des bateaux même si on se
trouve dans une piscine.
Puis, Rael se met à bouffer
leur chair afin de garder ce qu'il
reste de ses amours alors que Collins
attend patiemment son heure.
Une fois rassasié, Rael tombe
sur un tas de monstres. Ce sont
tous ceux qui ont connu l'amour
des femmes-serpents. Ils ont été
transformés.
Rael va-t-il devenir un monstre
? Oui. Alors, Gabriel enfile son
beau déguisement en caoutchouc.
Rael reconnaît son frere John.
Oui, il est là. John reconnaît
Rael aussi d'ailleurs. On pourrait
se demander d'ailleurs comment il
fait.
John dit à Rael que pour
qu'il redevienne lui-même,
il faut qu'il aille se faire castrer
par le Docteur Dyper. Parfaitement.
Une fois l'operation finie, on place
sa zigounette dans un tube jaune.
Pourquoi jaune me dirais-tu ? Eh
bien, je n'en sais fichtrement rien.
Peter a omis de me le préciser.
Enfin, toujours est-il qu'un corbeau
qui passait par là (il y
a toujours des corbeaux dans ce
genre d'histoire), un corbeau, dis-je,
arrache l'"objet" des
mains de Rael qui tombe dans l'eau.
L'objet, pas Rael.
Alors Rael aperçoit New York,
USA. Il n'avait rien vu d'au, il
n'avait rien vu d'aussi haut. Oh
! C'est haut, c'est haut New York,
New York USA.
On croit alors naïvement que
c'est fini mais ce crétin
de John n'a rien trouvé de
mieux que de tomber dans le torrent.
Faut le faire.
Rael dont le sentiment fraternel
est grand va secourir son frère
tandis que Gabriel se demande encore
où il est allé chercher
tout ça.
Alors, Rael franchit les pierres,
plonge dans les rapides, souple
comme un dauphin et véloce
comme une liane (à moins
que ce soit le contraire) et arrive
à rattraper John.
Il le regarde et que voit-il ? Lui-même.
Rael, himself. John is Rael. Rael
is John.
D'un coup, c'est l'histoire d'un
mec, ils étaient deux.
Imagine un instant que tu sois soudain
face à toi-même. Que
ferais-tu ? Tu aurais la trouille,
n'est-ce pas ? Tu partirais en courant.
Et je te comprends. Mais ce ne serait
pas une solution. En effet, Rael,
lui, ou du moins sa conscience,
décide de détruire
les deux corps.
Bon, c'est vrai, c'est assez grandiose
comme histoire et tu seras maintenant
à même de mieux apprécier
l'album où il y a de la super
musique prog dedans.
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L'iNTERViEW
LA PLUS PASSiONNANtE
DU CHANtEUR DE GENESiS
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Un
Artiste Dans
Son Temps
Peter
Gabriel
...
où il
nous dit tout
sur l'adresse
de son coiffeur,
ses déguisements
préférés
de l'époque
Genesis et bien
d'autres choses
encore...
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