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CHRONiQUES MUSiCALES

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Un monument
du prog ancien...

Genesis
Foxtrot (1972)

 

Je sais qu’aujourd’hui, tu as le temps, ami progueux, alors parlons un peu en détail de cet album de Genesis, mot qui signifie en bahonsuaï où on sait dire beaucoup en un mot : ceux qui se sustentaient de termites avec leur langue visqueuse sur laquelle les insectes restaient collés.

Ce monument du prog ancien débute plutôt bien avec "Watcher of the skies". L'intro de ce titre est grandiose. Malheureusement, on a droit ensuite à la voix de Gabriel parfois difficile à supporter. Ce premier titre est fort bien construit sans changement de direction ni prise de tête et le final est fort bien amené sur une rythmique assez virile.

"Time table" débute avec une jolie petite intro au piano. C'est une agréable chanson pop sans plus. Gabriel au chant n'est pas plus évident que dans le premier titre et souvent sans grand feeling. Au milieu du morceau Tony Banks fait une curieuse intervention aux claviers particulièrement fade à un moment où j’aurais aimé entendre un peu Steve Hackett.

"Get' em out by Friday" a un début très prog daté du plus mauvais effet et particulièrement laborieux. Peter Gabriel s'y montre encore une fois assez pénible. Le court passage à la flûte est intéressant et calme un peu le jeu puis ça repart, bille en tête dans un prog échevelé, limite cliché, jusqu'au final d'un titre bien trop long car très répétitif.

"Can-utility and the coastliners" a une belle intro dans le style du futur "Dancing with the moonlit knight" puis ça démarre dans le prog bateau estampillé Genesis seventies ®. Le passage claviers-batterie est excellent et très prenant mais les vocaux sont assez gonflants.

"Horizons" permet enfin d'entendre Steve Hackett en solo à l'acoustique. La mélodie est superbe, bien interprétée. Ce titre (un peu court) est un des meilleurs moments de l'album.

"Supper's ready", dure des plombes et même si, plus c’est long, plus c’est forcément bon comme disait Rocco Siffredi à Brigitte Lahaie alors que dans l’intimité ils écoutaient tendrement enlacés "The musical box" qui ne figure pas sur cet album, disons que les six premières minutes sont excellentes. C'est très lyrique, la mélodie est belle et Peter Gabriel est à son avantage. De temps en temps une belle flûte (Gabriel sans doute) donne une touche romantique à l'ensemble mais comme ça dure trop longtemps, alors ça part n'importe où, les rythmes changent soudainement et très souvent sans raison précise et les passages chant/orgue et le prog qui ne se retient plus me prennent un peu la tronche mais le titre finit plutôt bien dans le grandiose.

Finalement, cet album possède quelques bons moments mais, son aspect un peu prétentieux, cette propension à toujours vouloir en faire trop et ce côté trop compliqué, le rendent souvent agaçant et un peu vieilli.