"Excalibur", c’est la légende du roi Arthur et des chevaliers de la table ronde, des types avec des armures en plastique qui sont des modèles de vertu, du genre à se planter une épée dans le bide plutôt que de sombrer dans l’adultère. On a donc tous les épisodes connus du truc, comme l'épée dans le rocher, la dame du lac, Lancelot (également du lac), Perceval, le Graal, Camelot, etc. Le film est d’un style kitsch assez remarquable, ce qui colle finalement assez bien avec l’aspect irréel et onirique du récit. Entre deux scènes guerrières dans lesquelles les chevaliers tentent vaille que vaille de se déplacer avec leurs armures en plastique lustré, devant des décors en carton, les acteurs sortent des sentences du style : "L’avenir a pris racine dans le passé, voilà qui est fait". C'est fascinant. Et Merlin est un personnage comique qui, avec un bol profilé sur la tête, se casse chaque fois qu'on a besoin de lui. Tout ceci contribue à créer une sorte d’ambiance mythique étrange. Pour tout vous dire, j’ai été surpris de voir que le film de Boorman était postérieur au "Sacré Graal" des Monty Pythons, tant les ressemblances sont nombreuses. En général, la parodie arrive après. Finalement, bien qu'un poil long (2h20) et quand même un chouïa ringard (notamment dans les choix musicaux), "Excalibur" se regarde et puis on y retrouve quelques têtes connues comme Patrick Stewart, Liam Neeson, Helen Mirren (là, ça fait un choc) ou encore Gabriel Byrne qui joue Uther Pendragon (comme le groupe) et invoque la magie pour forniquer avec Igraine car il a du mal à séparer la bonne Igraine de l’ivraie.