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CHRONiQUES MUSiCALES

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Les desseins de Dieu
sont impénétrables

Eric Clapton
Just one night (1979)


Ses fans l'appellent Dieu. Et Dieu existe. Je l'ai même rencontré made in Japan dans ce double live.

Clapton vit. Sa musique aussi, entre boogie et blues. Un boogie alerte et convivial. Un blues souple et racé.

Entre deux réchauffés ("Cocaïne" et "After midnight") de la légende vivante (prononcer : slowhand) dont on aurait pu à la rigueur se passer et une guimauve assez indigeste nommée "Wonderful tonight" (qui rappelle un truc composé par Goldman pour une quelconque Dion) Clapton propose quelques sympathiques blues qui dominent ce double live. Les envolées de gratte coulent évidentes et faciles. Clapton joue vrai et communique facilement son plaisir et pour une fois sa voix est correcte.

Bon, l'album est un peu long par moments, les rock boogie sont sympas ("Tulsa time") sans plus mais le meilleur, ce sont, bien sûr, les blues joués avec beaucoup de feeling ("Worried life blues", "Early in the morning" et surtout "Double trouble"). Jouissifs.

Si tu tombes sur ce cd, écoute-le et garde-le précieusement comme une relique car Dieu, après ce live, trouvant peut-être qu'il en avait trop fait, partit se reposer dans des oeuvres médiocres qu'on a du mal à comprendre. Ce qui est normal après tout car les desseins de Dieu sont impénétrables.

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l'image du jour
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Dieu, en plus de taquiner le blues,
est un homme comme les autres !

Et même qu'il traverse
sur le passage piéton.