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disques

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Comme un coeur qui ne
cessera jamais de battre...

Duke Ellington And His Orchestra
Duke Ellington's Far East Suite (1966)


Bon, passons rapidement sur la pochette... car ici, tout n'est que classe, swing et invention.

Ellington inclut dans sa musique très personnelle, évidemment très jazzy et sur des arrangements classieux dont il a le secret, quelques inspirations prises dans les rythmes du moyen orient et bien sûr au Japon.

Mais pas question pour lui de faire de la World-music à la con ni même avant l'heure. Encore moins de copier allègrement les musiques de cette partie du monde. Non.

Comme d'habitude chez Ellington, l'orchestre est flamboyant, souple et racé, dans la distinction, accessible, certes, mais sans compromission. Les solistes sont inspirés et chaleureux. Les compositions raffinées. Et le Duke impérial au piano.

L'orient qui donne son titre à l'album, tient à peu de choses. Quelques couleurs de ci de là. Des impressions fugitives. Un léger climat. Reste la pâte du maître et une musique d'excessive qualité qui brille, hors des modes, par son swing bouillonnant comme un cœur qui ne cesserait jamais de battre.