Bon, passons rapidement sur
la pochette... car ici, tout
n'est que classe, swing et invention.
Ellington
inclut dans sa musique très
personnelle, évidemment
très jazzy et sur des
arrangements classieux dont
il a le secret, quelques inspirations
prises dans les rythmes du moyen
orient et bien sûr au
Japon.
Mais pas question pour lui de
faire de la World-music à
la con ni même avant l'heure.
Encore moins de copier allègrement
les musiques de cette partie
du monde. Non.
Comme d'habitude chez Ellington,
l'orchestre est flamboyant,
souple et racé, dans
la distinction, accessible,
certes, mais sans compromission.
Les solistes sont inspirés
et chaleureux. Les compositions
raffinées. Et le Duke
impérial au piano.
L'orient qui donne son titre
à l'album, tient à
peu de choses. Quelques couleurs
de ci de là. Des impressions
fugitives. Un léger climat.
Reste la pâte du maître
et une musique d'excessive qualité
qui brille, hors des modes,
par son swing bouillonnant comme
un cœur qui ne cesserait
jamais de battre.