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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Avec un toucher
d'une rare sensualité...

Duke Ellington
The Duke Playing The Blues - 1927-1939 (1991)


A voir le titre de ce CD, la pochette et le look d’Ellington (dit The Duke), tu vas sûrement te dire :

« Putain, ça doit être hyper ringard, ce truc ! »

Eh bien, je te réponds tout de go et même illico : non !

Car ringard ça veut dire démodé et de mauvaise qualité. Alors que cet album est démodé certes mais d’excellente qualité.

En plus Duke Ellington joue le blues. Tu vois le blues devenir ringard, toi ? Non, mais ça va pas la tête !

Bon, d’accord le son date un peu certes mais ne vaut-il pas mieux écouter une belle musique avec un son merdique plutôt qu’une musique merdique avec un beau son ? En fait je ne sais pas pourquoi je pose cette question car elle ne se pose pas.

Et les solistes, hein, les solistes ?

Eh bien, comme d’hab’ c’est toujours le point fort de la musique ellingtonienne en big band ; des musicos superlatifs, d’un toucher d’une rare sensualité.

Ce disque je l’ai écouté d’une traite et puis je l’ai repassé. Je tapais du pied dans mon fauteuil, le son chaleureux de l’orchestre caressait agréablement mes oreilles. Mon chien, paresseusement étalé sur le tapis du salon près de moi laissait naviguer sur son visage animal un sourire béat alors que d’habitude un chien ne sourit pas, c’est dire l’impact de cette musique.