A voir le titre de ce CD, la
pochette et le look d’Ellington
(dit The Duke), tu
vas sûrement te dire :
« Putain, ça doit
être hyper ringard, ce
truc ! »
Eh bien, je te réponds
tout de go et même illico
: non !
Car ringard ça veut dire
démodé et de mauvaise
qualité. Alors que cet
album est démodé
certes mais d’excellente
qualité.
En plus Duke Ellington joue
le blues. Tu vois le blues devenir
ringard, toi ? Non, mais ça
va pas la tête !
Bon, d’accord le son date
un peu certes mais ne vaut-il
pas mieux écouter une
belle musique avec un son merdique
plutôt qu’une musique
merdique avec un beau son ?
En fait je ne sais pas pourquoi
je pose cette question car elle
ne se pose pas.
Et les solistes, hein, les solistes
?
Eh bien, comme d’hab’
c’est toujours le point
fort de la musique ellingtonienne
en big band ; des musicos superlatifs,
d’un toucher d’une
rare sensualité.
Ce disque je l’ai écouté
d’une traite et puis je
l’ai repassé. Je
tapais du pied dans mon fauteuil,
le son chaleureux de l’orchestre
caressait agréablement
mes oreilles. Mon chien, paresseusement
étalé sur le tapis
du salon près de moi
laissait naviguer sur son visage
animal un sourire béat
alors que d’habitude un
chien ne sourit pas, c’est
dire l’impact de cette
musique.