Dream
Theater
Train
Of Thought (2003)
En
ces temps lointains, tu t'en
souviens sûrement pas,
y'avait un combo qui s'appelait
Dream Theater et qui continuait
courageusement et pugnace dans
une voie qui ne le menait nulle
part avec une musique interpellante.
Et,
aussi poussif d'un autre groupe
de metal prog, les gars essayaient
laborieusement d'encore intéresser.
Alors pour qu'on croit qu'ils
créent, ils mettent un
peu de tout dans leur maelström
musical. Et un petit coup de
heavy à la Metallica,
la grosse Bertha. Un brin de
prog à la Yes et Emerson,
Lake et Palmer, les anciens
pontes. Et une touche de jazz-rock
complexe pour faire plus technique.
Et
comme ils n'ont rien à
dire et que le fond manque le
plus, ils essaient de soigner
la forme. En accentuant le côté
technique. En insistant lourdement.
En ajoutant quelques ballades
sans consistance et à
peine moins mièvres qu'un
vieille chanson de George Michael.
Dream
Theater était alors un
groupe admirable. Il réussissait
encore il y a des plombes le
tour de force de proposer une
musique à la fois triste
et ennuyeuse, pleine de vide
et pachydermique.
Puis, après cet album
étonnant, lucides, les
gars se sont arrêtés.
Ils ont bien fait.