Dans l'immédiat après-guerre, dans un bled italien, le curé et le maire communiste se tapent sur la gueule (parfois littéralement). Rien de plus. "Le petit monde de Don Camillo" est un intemporel fait de saynètes liées par une histoire globale à la Roméo et Juliette. L'originalité du pitch, l'originalité des situations, des dialogues amusants (coécrits et coscénarisé par Barjavel) et la présence de Fernandel et Gino Cervi font de ce film et - à quelques détails près - de la série des "Don Camillo" une chose sans équivalent, tout public et qui ne vieillit pas. Ainsi on se surprend à aborder le film et à l'apprécier de la même façon aujourd'hui qu'il y a vingt ans (ou soixante ans si vous êtes plus vieux que moi). Ils en feront évidemment toute une série de qualité diverse mais ce premier épisode, pour peu qu'on l'ait un peu oublié, se regarde toujours avec plaisir.