Dhafer
Youssef
Abu
Nawas Rhapsody (2019)
De
Dhafer Youssef j’avais
bien aimé "Digital
Prophecy" il y a quelque
temps déjà (voir
ma chronique). Eh bien, aujourd'hui
j’aime aussi cet "Abu
Nawas Rhapsody" dédicacé
à Abu Nawas, poète
arabo-persan du huitième
siècle et auteur entre
autre d’un poème
sur la masturbation dont un
philosophe pas con disait :
« Tant qu'on ne peut pas
compter sur autrui, il faut
compter sur ses doigts ! »
Bref, accompagné ici
Pat Tigran Hamasyan au piano
très, euh, 'jarrettien',
Chris Jennings à la contrebasse
bien ronde et Mark Guiliana
à la batterie parfois
exubérante, Dhafer continue
de proposer son jazz qui fusionne
de belle façon avec la
musique arabe traditionnelle.
Il sait jouer merveilleusement
avec sa voix magique entre graves
profonds et aigus éthérés
et nous emporte dans quelques
contrées magiques avec
en bonus son oud inspiré
et à la belle sonorité.
Faits de quelques plages qui
swinguent, et d’autres
très atmosphériques
pour varier les effets, cet
album se différencie
de l’ancien "Digital
Prophety" dans un style
jazzy et plus du tout electrojazz.
Au final, on a une belle réussite
artistique.